L’APLTEM suscite de plus en plus d’intérêt des deux côtés du lac Témiscamingue

©La Frontière - Lucie Charest

L’AGA de l’Association pour la préservation du lac Témiscamingue (APLTEM) a réjoui les membres dont le nombre a doublé au cours de la dernière année. Mieux, l’organisme développe des liens sur l’autre rive du lac.

«De 35 membres en 2016-17, l’organisme est passé à près de 110 membres en 2017-18, dont sept membres-amis proviennent d’entreprises et organismes locaux, s’est réjoui d’emblée le président, Gilles Gobeil. Grâce à la distribution de quelques 500 dépliants, l’installation d’affiches et la tenue à jour de notre page Facebook nous avons pu sensibiliser un auditoire de plus en plus large.»
Le rapport annuel de l’organisme a permis de mesurer l’envergure des représentations et diverses actions mises en place. En ce sens, une présentation de l’APLTEM au comité «Tisser des liens» qui regroupe des représentants du Témiscamingue ontarien, québécois et des Premiers peuples, aura porté de beaux fruits. «Nous commençons à développer des liens avec des gens de l’autre côté du lac, a indiqué M. Gobeil. Comme nous partageons les mêmes eaux, il est important que la sensibilisation à sa préservation se développe sur les deux rives.»

La santé du lac
Marilou Girard-Thomas, directrice générale de l’OBVT et la chargée de projet Camilla Arbour ont été invitées à faire une présentation sur l’état de santé du lac aux personnes présentes à l’AGA. Elles ont résumé le bilan des connaissances actuelles sur l'état du lac et pointé du doigt certains des éléments causant la détérioration de la qualité de ses eaux. Elles ont surtout mis l’emphase sur le projet entrepris depuis 2010 pour développer les connaissances sur l’état des eaux du bassin versant du Témiscamingue. La problématique des algues bleu-vert demeure toujours présente. Selon les données actuelles, le niveau de la qualité de l’eau du lac Témiscamingue présente des caractéristiques de vieillissement prématuré. Les matières en suspension, l’enrichissement en phosphore ont un gros effet sur la transparence de l’eau.
«À titre d’exemple, la transparence du lac Témiscamingue ne dépasse pas une moyenne d’un mètre, ce qui s’explique par l’érosion de ses berges, mais aussi par sa propre nature sur fond argileux, a précisé Mme Marilou Girard-Thomas. En comparaison, la transparence du lac Honorat à Fugèreville sur fond sablonneux peut dépasser les quatre mètres.»

©La Frontière - Lucie Charest

Marilou Girard-Thomas a présenté l’état du lac Témiscamingue aux personnes qui ont assisté à l’AGA.

Au cours de la prochaine année, l’APLTEM souhaite continuer d’augmenter le nombre de ses membres, multiplier ses activités publiques et rencontres avec le monde municipal. Dans l’immédiat, l’Association souhaite aussi renforcer sa complémentarité avec l’OBVT en s’impliquant activement dans le programme d’échantillonnage de l’eau «Réseau de surveillance volontaire des lacs (RSVL)».

Gilles Gobeil et Marilou Girard-Thomas quelques minutes avant le début de l’AGA.

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