Rouyn-Noranda reconnaît l’implication de ses jeunes

©La Frontière/Le Citoyen - Andréi Audet

Une trentaine de jeunes qui s’impliquent dans leur milieu scolaire ont participé au Trip des Krinkés, qui se tenait au Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue. Une soirée haute en couleur, où la Ville de Rouyn-Noranda a tenu à leur rappeler l’impact positif qu’ils ont eu sur la communauté.

La soirée de reconnaissance incluait diverses activités, dont un spectacle de magie, du piloxing, un atelier de réalité virtuelle et une performance de Zach Zoya. Une façon pour les participants d’avoir du plaisir tout en se sentant valorisé de leur travail.

«C’est notre paie pour avoir pris de notre temps, fait des compromis et avoir annulé des activités personnelles parce qu’on veut s’impliquer. On partage notre belle énergie tous ensemble. C’est une belle marque de remerciement», croit Emmy Pelletier, membre du Conseil des élèves de l’école D’Iberville.

Un événement pour les jeunes

Depuis une quinzaine d’années, la Ville de Rouyn-Noranda organise un gala de reconnaissance pour ses bénévoles. En s’assoyant avec ses partenaires, dont la Commission scolaire de Rouyn-Noranda, elle s’est rendu compte que la soirée n’était peut-être pas adaptée pour des personnes âgées entre 12 et 17 ans.

«La Ville a constaté que ça ne leur convenait pas, ce genre de soirée. Ils ne veulent pas écouter un discours de la mairesse de Rouyn-Noranda, mais peut-être plus s’amuser avec d’autres personnes de leur âge», explique Véronique Aubin, animatrice à la vie étudiante de l’école La Source.

L’importance de s’impliquer

Que ça soit au niveau de la radio étudiante, du journal étudiant, du Conseil des élèves ou encore de la récréathèque, les possibilités pour donner de son temps dans son milieu scolaire sont vastes. L’implication permet d’influencer positivement sa communauté, selon Sonalie Hénault, vice-présidente du Conseil des élèves de l’école D’Iberville.

«Il ne me reste que seulement quelques mois à l’école secondaire, mais j’aimerais beaucoup continuer à m’impliquer au cégep. Je veux être une personne influente et faire en sorte que les gens me reconnaissent par mon implication», souhaite-t-elle.

Prendre part aux différents comités scolaires peut ajouter une touche particulière à son école tout en répondant aux demandes des élèves. «L’implication, c’est ce qui donne la couleur de chaque cohorte. Chaque année, il y a des besoins différents et il y aura toujours des gens pour les combler», rappelle Emmy.

Commencer à s’investir à un jeune âge dans sa collectivité peut influencer plusieurs facteurs de sa vie. « S’impliquer peut changer le cours de notre adolescence. On crée des aptitudes qui vont nous servir plus tard, mais ça développe aussi la confiance en soi. D’avoir organisé des spectacles en secondaire 2, ça fait peut-être de moi la personne que je suis aujourd’hui», pense Mme Aubin.

Les défis au quotidien

Devoir faire face à plusieurs préjugés lorsqu’on s’engage à vouloir changer les choses n’est pas rare. «Il y a toujours le regard des autres, qui nous trouvent trop intenses, trop dedans. Il y aussi les gens qui critiquent nos activités en nous disant que c’est quétaine, mais ce sont les premières personnes à ne rien faire pour que ça change», se désole Emmy.

Les conflits d’horaire sont une autre réalité à laquelle fait face Sonalie Hénault. «Le plus difficile, c’est de trouver le temps pour s’impliquer dans tout, mais on ne peut pas toujours. Je dois garder du temps pour mes études. Si je manque une réunion, ce n’est pas la fin du monde. Je sais que je vais pouvoir me rattraper en posant des questions à mes collègues», précise-t-elle.

Malgré certaines difficultés rencontrées au quotidien par les participants, ils ont démontré lors de la soirée qu’ils étaient motivés plus que jamais à vouloir marquer leur milieu.

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