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21 mars 2018

Thierry de Noncourt - tdenoncourt@lexismedia.ca

La légalisation du cannabis inquiète les résidences pour aînés

Tournée contre la maltraitance envers les aînés

©Photo La Frontière/Le Citoyen – Thierry de Noncourt

Les propriétaires et gestionnaires de résidences pour aînés ont mentionné être inquiets des répercussions de la légalisation du cannabis dans leurs établissements.

«On suggère à nos membres d’installer tout de suite une règle dans le règlement d’immeuble pour interdire le cannabis sous forme de cigarette, parce qu’on doit assurer la sécurité de l’ensemble des résidents. Il ne faut pas les indisposer. Le cannabis peut se consommer sous d’autres formes et ça, on n’est pas contre», a confié Yves Desjardins, PDG du Regroupement québécois des résidences pour aînés (RQRA).

Il était de passage à Rouyn-Noranda, le 20 mars, pour rencontrer ses membres, dans le cadre de sa tournée annuelle.

Contrer la maltraitance

M. Desjardins a expliqué que les gestionnaires de résidences veulent contribuer à endiguer le problème de la maltraitance envers les aînés et qu’ils appuient la loi 115 en ce sens. «Tant pour le RQRA que pour les résidences pour aînés, qui font partie de notre association, c’est tolérance zéro à l’égard de toute forme de maltraitance», a-t-il insisté.

La loi permettra désormais l’installation de caméras dans les CHSLD. Yves Desjardins a rappelé que dans les résidences privées, comme celles qui sont membres de son association, les résidents sont chez eux et qu’ils ont le droit d’installer des caméras s’ils le veulent.

Près de 4 % des aînés en CHSLD seraient victimes de maltraitance. Toutefois, le problème vient souvent d’un proche. Selon les données publiées dans le Plan gouvernemental pour contrer la maltraitance, 7 % des aînés vivant à domicile seraient victimes d’au moins une forme de maltraitance infligée par leurs proches. Plus de 105 000 personnes aînées seraient ainsi maltraitées à l’heure actuelle.

Le type de maltraitance le plus fréquent envers les aînés vivant à domicile serait la négligence, particulièrement sous les formes financière et psychologique.

350 fermetures

M. Desjardins a signalé que les gestionnaires sont confrontés à plusieurs difficultés. «La pénurie de main-d’œuvre nous touche beaucoup, la réglementation concernant les gicleurs également. Il y a une subvention généreuse, mais le problème, c’est les soucis. Les bâtiments sont occupés. On va venir déranger la quiétude de ces gens. Il faut bouger les meubles, percer les plafonds», a-t-il déploré.

Les petites résidences seraient menacées en raison de différents facteurs. «Depuis trois ans, il y a eu 350 fermetures de résidences pour aînés, majoritairement des petites. Les revenus proviennent des loyers. Or, il y a eu beaucoup d’augmentation de coûts, à travers la réglementation, ce qui fait que les coûts d’opération ont augmenté. Il faut donc augmenter les loyers, mais les revenus des aînés ne sont pas au rendez-vous», s’est désolé le PDG du RQRA. Il demande donc au gouvernement de bonifier le crédit d’impôt pour le maintien à domicile, ce qui permettrait d’éviter que des aînés se retrouvent hébergés en CHSLD, ajoutant du même coup de la pression sur le réseau de la santé.

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