Société
Retour04 janvier 2018
Lucie Charest - lcharest@medialo.ca
Son talent de photographe a grandi à Radisson, bercé par les aurores boréales
Parcours du photographe Jean-François Girard
©Photographie par Jean-Francois Girard
Les photos du Témiscamien Jean-François Girard attirent de plus en plus le regard sur les médias sociaux. La qualité de ses clichés étonne autant qu’elle émerveille. Amoureux des jeux d’ombres et de lumière, il a développé son talent pendant un périple de 10 ans à la Baie James.
«À Radisson, il n’y a pas grand-chose à faire sinon observer les aurores boréales, a constaté Jean-François Girard, pendant son séjour qui s’est étalé sur une décennie complète à la Baie-James. Heureusement, il y avait des aurores boréales de une à deux fois par semaine. Ce qu’il y a d’intéressant avec les aurores boréales, c’est qu’on peut prendre une cinquantaine de photos à chaque sortie, le faisceau lumineux varie tellement, qu’il n’y en aura pas deux pareilles.»
Jean-François Girard est technicien en télécommunications de profession. Il a travaillé à Radisson de 2007 à 2016. Même s’il avait toujours eu un faible pour la photo, il a acquis son premier appareil professionnel à la naissance de sa fille, en 2006, un DSLR. C’est à ce moment que son intérêt envers cet art si particulier a franchi le cap de la photo amateur pour passer dans la ligue des grands.
©Photographie par Jean-Francois Girard
Cet escalier de géant, comme il est surnommé, n’a jamais été si attrayant que sous la lumière dansante des aurores boréales.
Ce qu’il y a d’intéressant avec les aurores boréales, c’est qu’on peut prendre une cinquantaine de photos à chaque sortie, le faisceau lumineux varie tellement, qu’il n’y en aura pas deux pareilles. -Jean-François Girard
Autodidacte
Après s’être laissé imprégner par la lumière des aurores boréales, Jean-François Girard a amorcé une véritable chasse à l’information afin d’améliorer ses connaissances techniques. En 2012, il a découvert la photographe d’origine australienne, Sue Bryce, une de ses plus grandes inspirations. «C’est à travers son œuvre que j’ai développé le côté portrait de la photographie, a-t-il noté. Pour le reste, plus on connaît notre appareil photo, plus on a de possibilités d’exploiter ses multiples facettes.»
©Photographie par Jean-Francois Girard
Jean-François Girard par lui-même.
De retour au Témiscamingue, il a poursuivi sa carrière de technicien en télécommunications. Après avoir fait ses classes sous les aurores boréales, il est rapidement devenu la coqueluche du moment, tant au niveau du portrait corporatif, familial qu’individuel. Ses photos extérieures ont également la cote auprès de ses fans sur les médias sociaux, particulièrement ses photos de nuit.
Actuellement, Jean-François Girard est sollicité pour faire des portraits, mais aussi pour donner des formations. Ce qui, en fait, n’a rien d’étonnant: l’intérêt envers la photographie s’est décuplé avec l’avènement des médias sociaux. Du coup, plusieurs photographes amateur envisagent de grimper les échelons et de passer du côté des professionnels.
«Chacun a sa place, considère M. Girard. Il y en a qui vont à l’école, d’autres apprennent par eux-mêmes, j’en suis un exemple concret. Tous commencent en quelque part. Si je peux me permettre de citer le photographe Ansel Adams, nos pires photos, ce sont les 10 000 premières.»
©Photographie par Jean-Francois Girard
Qui a dit que les nuits de Ville-Marie avaient quelque chose à envier à celles du Grand Nord?
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