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13 mars 2024

Michel Ducas - mducas@medialo.ca

La Marche Gabriel-Commanda se tourne vers les écoles

Maude Goulet est la porte-parole

Marche Gabriel Commanda 2024

©Médialo-Michel Ducas - Le Citoyen Rouyn - La Sarre

Maude Goulet travaille avec les populations autochtones et leurs familles au sein du CSSOB.

Le comité organisateur de la 24e Semaine d’actions contre le racisme a annoncé le retour pour le 21 mars de la marche Gabriel-Commanda, à travers les rues de Val-d’Or.  En plus de cette marche, cette année, le comité a concentré ses activités autour des écoles, et pour ce faire, c’est Maude Goulet, agente de développement auprès des jeunes autochtones et leurs familles au Centre de services scolaire de-l’Or-et-des-Bois, qui agira cette année à titre de porte-parole.  

De par ses fonctions, Mme Goulet est au coeur de l’action quand il est question du racisme et de la discrimination.  Pour elle, il est important que le CSSOB s’ajuste à de nouvelles réalités, pas seulement dans le cas des Autochtones.  « Nous recevons depuis quelques années des gens de différentes nationalités à Val-d’Or, rappelle-t-elle.  Il faut donc mettre en place des pratiques qui vont être accueillantes pour ces familles, et qui vont prendre en compte le fait que leur culture est différente.  Même chez les Autochtones, il faut s’adapter, car il n’y a pas seulement des Anishinabeg.  Il faut mettre en place des façons de faire gagnantes pour que nos élèves soient bien dans nos écoles. » 

Pour Mme Goulet, l’éducation, c’est la clé du rapprochement.  « J’ouvre le dialogue avec nos jeunes.  Je leur demande comment ils voient les différences, comment ils vont les aborder, et je les aide dans ce cheminement.  Je fais beaucoup de sensibilisation aux réalités autochtones, parce que c’est mon rôle, mais par la bande, je dois parler de racisme.  Il y a parfois des frictions.   

Lever la main 

La directrice générale du Centre d’amitié autochtone de Val-d’Or. Édith Cloutier, croit elle aussi que l’élimination du racisme passe par la jeunesse.  « Depuis les premières Marches Gabriel-Commanda, les premiers à lever la main, à dire présent, ce sont les écoles, les jeunes, de la maternelle à l’université.  Les enfants d’il y a 24 ans sont aujourd’hui des adultes qui contribuent à la société.  C’est une grande marche qui marque la mémoire de beaucoup de jeunes, une marche porteuse d’avenir. » 

Mme Cloutier demeure encouragée, malgré les incidents et les frictions qui ont marqué le printemps 2023 à Val-d’Or.  Des résidents et des commerçants du centre-ville avaient alors dénoncé l’inaction de la Ville face à l’itinérance au centre-ville de Val-d’Or.  « Quand je regarde le nombre de participants à la Marche Gabriel-Commanda, on en a eu jusqu’à 1200 lors de certaines éditions, je vois qu’il y a beaucoup plus de gens qui marchent de façon positive contre la discrimination que de façon négative, dit-elle.  Oui, on a des défis de société, mais il faut continuer d’accentuer les messages positifs, qui favorisent le vivre-ensemble. » 

Une démarche exigeante 

Édith Cloutier estime que le travail est loin d’être terminé.  « On en est à la 24e Marche, et je pense qu’on va en tenir au moins 24 autres, pense-t-elle.  On est en 2024, et on doit toujours poser des gestes, année après année, pour continuer de faire évoluer la société, malgré le fait que l’on avance à petits pas, ici, à Val-d’Or. » 

Des exemples : « Je pense aux Foreurs de Val-d’Or, qui ont souligné la Journée Vérité et Réconciliation, le 30 septembre dernier. On n’aurait jamais vu ça, il y a cinq ou dix ans.  C’est à travers des symboles comme celui-là qu’on peut reconnaître qu’on avance comme société. » 

La Marche Gabriel-Commanda débutera à 13h, le 21 mars.  D’ailleurs, les Nations-unies ont choisi cette date comme Journée internationale pour l’élimination du racisme en mémoire du massacre de Sharpeville, en Afrique du Sud survenu le 21 mars 1960.  Cette journée-là, 69 Noirs, des militants anti-apartheid, ont été massacrés par les forces de l’ordre.  « L’ONU a choisi cette date pour ne pas qu’on les oublie », rappelle Édith Cloutier.   

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