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06 mars 2017

«Notre priorité est le bien-être de l’enfant»

©TC Media - Archives

Le directeur de la DPJ, Philippe Gagné, a accepté de répondre aux questions de la rédaction. Compte tenu de son rôle, il n’a pu commenter le cas précis des deux grands-parents afin d’assurer la protection des jeunes dont il a la responsabilité.

Lire aussi: Des grands-parents privés par la DPJ de voir leur petite-fille

Philippe Gagné a réitéré que son rôle est de veiller au bien-être des enfants et que l’implication de la famille immédiate est plus que souhaitable.

«Le projet de vie que l’on privilégie est le maintien de l’enfant dans son milieu familial, a-t-il indiqué. Nous travaillons afin de donner les outils aux parents pour qu’ils puissent reprendre la charge de leur enfant. Quand ça ne fonctionne pas et qu’il n’est pas possible de retourner l’enfant dans son milieu familial, il faut assurer une stabilité à l’enfant en lien avec son âge et ses besoins.»

La famille immédiate peut jouer un rôle important auprès des jeunes qui doivent quitter leur milieu familial temporairement ou à plus long terme. «La famille immédiate est considérée prioritairement, mais ma réponse se nuance, a répondu Philippe Gagné. Les parents sont parfois en accord avec la démarche et parfois, ils sont en désaccord. On va soumettre aux parents l’idée de nous fournir une liste de personnes potentiellement significatives pour l’enfant, notamment les grands-parents ou tous autres membres de la famille élargie. À partir du moment où le parent cible certaines personnes, la DPJ va à la rencontre de celles-ci pour voir si elles sont à la hauteur du défi qui les attend.»

Les parents ont des droits

Même si les parents n’ont plus la garde de leur enfant, ceux-ci ont tout de même des droits. «Même si une personne de la famille immédiate manifeste le désir d’accueillir l’enfant, si le parent émet des réserves, nous devons les respecter, a expliqué M. Gagné. Par exemple, si le parent considère qu’il subit de la pression de la part des grands-parents, le parent peut refuser que son enfant soit remis aux grands-parents. Si le parent juge que les grands-parents sont en opposition avec son projet de vie et celui de l’enfant, il a le droit de refuser le placement. Dans ces cas-là, la DPJ doit se poser plusieurs questions concernant le bien-être de l’enfant.»

«Notre but est de faire en sorte que l’enfant puisse retourner dans son milieu familial, a poursuivi M. Gagné. Je n’irai pas le confier à un milieu qui travaille contre cet objectif-là. Si de notre point de vue, la démarche est positive, c’est garanti que nous allons travailler pour faire intervenir ce facteur de protection.»

Plus d’implication familiale

Le directeur régional de la DPJ a indiqué qu’il souhaiterait davantage de collaboration avec les familles élargies. «C’est quelque chose que l’on développer dans notre réseau : l’entraide familiale, a-t-il dit. Ce n’est pas suffisamment développé à mon goût, contrairement au milieu autochtone. Par exemple, à Lac-Simon, 76% des enfants qui sont retirés de leur milieu familial sont confiés à une personne significative ou dans la communauté.»

«Il arrive parfois que plusieurs personnes manifestent leur intérêt et que l’on se ramasse avec trois ou quatre milieux potentiels significatifs pour l’enfant et prêts à le recevoir, a-t-il poursuivi. Dans ces cas précis, on a la dure tâche de trancher et de départager où va aller cet enfant-là. C’est un beau problème quand cela arrive, mais ça fait des déçus.»

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