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23 novembre 2017

Fini les boissons énergisantes pour les jeunes de Macamic

©depositphotos.com/defotoberg

La conscience de Tony Boudreau n’en pouvait plus de voir des jeunes étudiants venir s’acheter une, deux ou même une caisse de boissons énergisantes pendant leurs pauses. Il a décidé d’agir.

«Ils arrivent en gang et achètent tous des boissons énergisantes sur leur heure du dîner, a relaté Tony Boudreau, propriétaire du dépanneur 111 de Macamic. On sait qu’ils n’ont pas le droit d’apporter ces boissons-là à l’école alors ils doivent boire tout ça sur le chemin du retour.»

Mais il savait très bien que s’il arrêtait d’en vendre, les jeunes iraient simplement à l’épicerie ou à l’autre station-service. «Je suis allé m’asseoir avec les autres propriétaires et d’un commun accord, on a décidé d’arrêter de vendre ces boissons aux jeunes de moins de 18 ans», a lancé M. Boudreau. À partir de là, les deux casse-croûtes de la municipalité ont également décidé d’embarquer avec eux.

Les jeunes devront donc présenter une preuve d’identité pour prouver qu’ils ont bien 18 ans ou plus.

Au diable les pertes de revenus

Tony Boudreault est conscient qu’il va perdre des revenus en prenant cette décision, mais ça ne le dérange pas du tout. «Je vais perdre un peu de clientèle, mais ma conscience morale me dit que c’est la bonne chose à faire, a souligné M. Boudreau. J’en vends de toute façon aux adultes. Oui, il faut vendre des produits pour faire de l’argent, mais quand je vois un jeune acheter ça, ça me renverse.»

Oui, il faut vendre des produits pour faire de l’argent, mais quand je vois un jeune acheter ça, ça me renverse -Tony Boudreault

Il n’a pas peur non plus des représailles des compagnies de boissons énergisantes. «C’est à moi le commerce, je vends ce que je veux, je manque même de place pour certains produits alors, dans le pire des cas, je vais vendre autre chose», a-t-il affirmé.

La goutte qui a fait déborder le vase

Pour lui, la goutte qui a fait déborder le vase, c’est «quand j’ai vu une des amies de ma fille arriver ici pour acheter un gros Monster, alors que je sais que cette fille-là est diabétique et qu’elle est médiquée pour un déficit d’attention, alors imagine l’impact qu’un gros Monster va avoir sur ses capacités à l’école».

C’est à ce moment qu’il s’est conscientisé au fait que cette jeune fille courait de vrais risques. «On ne sait pas vraiment la quantité de sucre qu’il y a dans ça, alors qu’elle se tape une crise de diabète à cause d’un produit que je lui ai vendu, je vais l’avoir sur la conscience après. On se connaît tous à Macamic, je ne suis pas prêt à être responsable de ça.»

Il espère que d’autres propriétaires de la région suivront leur exemple afin d’interdire la vente de ces produits aux jeunes de moins de 18 ans.

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