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14 novembre 2017

Lucie Charest - lcharest@medialo.ca

Le 19 novembre pensons à la sensibilité de nos hommes

©Depositphotos / Copyright PiotrMarcinski.com

Saviez-vous que la Journée québécoise pour la santé et le bien-être des hommes (JQSBEH) existe depuis quatre ans et se tient le 19 novembre dans plus de 60 pays à travers le monde. Voilà une belle occasion de tendre l’oreille à ce que vivent ceux qui peinent à se confier.

Plusieurs activités se tiendront à travers la région dans le cadre de cette journée toute spéciale qui se déroulera sous le thème «La détresse se vit aussi au masculin : Intervenons ensemble pour la santé et le bien-être des hommes».
Pensons à une conférence «Socialisation et masculinité», suivie d’un témoignage et d’un échange avec le grand public, la Salle Norfil de l’édifice Temabex donnée par Service et traitement en apprentissage social (SATAS) le 16 novembre. Le 21 novembre, ce sera au tour du groupe IMAGE de l’Abitibi-Témiscamingue, qui a pignon sur rue à Ville-Marie, d’offrir une journée porte ouverte ainsi qu’une journée thématique avec les hommes fréquentant l’organisme sous le thème : «Abattons les préjugés de la demande d’aide au masculin».

Notre travail se fait en amont pour éviter que la détresse que vivent des hommes ne prenne trop d’ampleur et conduise à une séparation, à une situation dramatique. -Tommy Cousineau

En amont du pire
Différents intervenants du Regroupement provincial en santé et bien-être des hommes (RPSBEH) sont bien conscients que les conséquences de la détresse masculine ont fait les manchettes plus souvent que la détresse elle-même. Tommy Cousineau, directeur Groupe Image et coordonnateur Table Santé et bien-être des hommes en Abitibi-Témiscamingue en sait quelque chose.
«La sensibilisation à la détresse que vivent des hommes avance à petits pas, a-t-il constaté. On peut observer que les gars demandent un peu plus d’aide, mais pas suffisamment pour nous permettre d’affirmer que le cycle du «un homme doit être fort et ne peut demander d’aide» soit brisé. La demande d’aide évolue beaucoup moins vite que l’implication des hommes dans leur rôle de père, à titre d’exemple. Dans les faits, notre travail se fait en amont pour éviter que la détresse que vivent des hommes ne prenne trop d’ampleur et conduise à une séparation, à une situation dramatique.»
Outre la JQSBEH, la Table régionale travaille à d’autres formes de sensibilisation dont de la formation à différents intervenants. Ses activités s’articulent autour de trois axes principaux, soit la promotion de la santé et prévention des problèmes, l’adaptation des services liés à une clientèle masculine et le développement des connaissances et l’amélioration des pratiques.

Des chiffres qui font réfléchir
Le plan d’action ministériel en santé et bien-être des hommes 2017-2022, dévoilé par le ministre Gaétan Barrette en août dernier, contient des statistiques provenant de différentes sources mais ô combien éloquentes.
- Le taux de suicide est 3,4 fois plus élevé chez les hommes que chez les femmes;
- En 2015, les hommes représentaient 76% des personnes en situation d’itinérance à Montréal;
- En 2012, près d’un garçon sur trois et d’une fille sur cinq fréquentant la maternelle étaient vulnérables dans au moins un des cinq domaines de développement : santé physique et bien-être, compétences sociales, maturité affective, développement cognitif et langagier, habiletés de communication et connaissances générales;
- Le décrochage au secondaire touche davantage les garçons. En 2012-2013, 21.9% des garçons quittaient sans diplôme ni qualification comparativement à 13,9% des filles;
- Les garçons seraient moins enclins à reconnaître, à admettre et à révéler l’agression sexuelle dont ils ont été victimes.
 

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