La Sarre encadre les animaux domestiques

La Ville de La Sarre a adopté un nouveau règlement encadrant les animaux domestiques sur son territoire. On y traite des chiens dangereux, des licences, du nombre d’animaux, de poules et bien plus.

Depuis quelques années, les animaux domestiques ne sont plus traités comme des biens meubles, mais bien comme des êtres doués de sensibilité. «Le gouvernement a adopté une nouvelle loi sur la sécurité et le bien-être animal ce qui nous a poussés à mettre à jour notre règlement», a expliqué la directrice générale de la Ville de La Sarre, Isabelle D’Amours.

Avec l’arrivée récente de la SPCA d’Abitibi-Ouest, la Ville trouvait encore plus important de bien expliquer à ces citoyens quelles sont leurs ressources et leurs obligations.

«Le plus gros changement concerne l’euthanasie, a indiqué Mme D’Amours. Les anciennes façons de faire ne sont plus acceptées. L’euthanasie doit maintenant être prodiguée par un vétérinaire.»

Une évolution constante

Bien que la Ville ait adopté son nouveau règlement, celui-ci sera appelé à changer dans les prochains mois. «Il sera en constante évolution, a indiqué Isabelle D’Amours. Non pas parce que la Ville change d’idée, mais parce que la loi évolue beaucoup depuis quelques mois et va continuer d’évoluer.»

Le retour des licences

Depuis plusieurs années, La Sarre ne demandait plus l’obtention d’une licence pour les animaux domestiques. Dès maintenant, il sera obligatoire d’obtenir une licence pour chaque animal domestique résident sur le territoire lasarrois. Les licences seront disponibles à la SPCA située au 55, Route 111 à La Sarre.

Le nombre maximum d’animaux a également été modifié. À partir de maintenant, le nombre de chats et de chiens sera établi à trois. Pour les résidences qui possèdent chats et chiens, le nombre sera établi à quatre, toujours avec un maximum de trois par type d’animal.

Pour ceux qui ont d’autres types d’animaux, comme des oiseaux, reptiles et autres, le nombre est à neuf au grand total.

Les gens qui possèdent présentement plus de trois chiens ou chats pourront profiter d’un droit acquis, mais il est important pour eux d’obtenir des licences pour chaque individu. Sans quoi ils se retrouveront en infraction dès l’année prochaine.

«Il est important de noter que le droit acquis s’applique aux animaux que les gens possèdent déjà, si l’un d’entre eux meurt, ils ne pourront pas le remplacer», a indiqué Isabelle D’Amours.

Chiens dangereux

Plutôt que d’interdire certaines races de chiens, le nouveau règlement vient donc établir des paramètres afin de déterminer la dangerosité de l’animal, peu importe sa race. «On s’est rendu compte que ce ne sont pas juste les pitbulls qui peuvent être dangereux, a indiqué Isabelle D’Amours. Notre priorité reste de protéger le public des animaux dangereux.»

Le rôle de la SQ

Le sergent Stéphane Lebourdais est venu s’adresser aux citoyens lors de la séance du conseil de juin afin d’expliquer les rôles de la Sûreté du Québec au niveau des animaux domestiques. «Ce qu’on applique, c’est surtout au niveau des nuisances que ce soit la musique forte, l’alcool en public, les armes, mais également les nuisances liées aux animaux, a expliqué le sergent Lebourdais. Ça inclus les chiens qui jappent et les chiens errants. Quand on identifie le propriétaire, on lui remet un constat d’infraction.»

Elle s’occupe également des cas de cruauté envers les animaux. «Les cas de malnutrition sont difficiles à prouver au niveau de la cruauté. Mais un maître qui bat son chien ou qui le maltraite, c’est une infraction au Code criminel et on va s’en occuper», a indiqué le sergent Lebourdais.

Les cas de chicanes de voisin concernant les excréments d’un animal sur le terrain de l’autre ou les animaux errants relèvent de la SPCA a précisé le sergent.

Le rôle de la SPCA

Le rôle premier de la SPCA d’Abitibi-Ouest sera d’accueillir les animaux abandonnés ou dont les maîtres ne peuvent plus s’occuper. «Notre but sera de faire adopter ces animaux afin de faire le moins d’euthanasies possible», a expliqué Diana Morency, présidente de la SPCA d’Abitibi-Ouest.

Pour le moment, la SPCA d’Abitibi-Ouest ne s’occupera que des chats et des chiens, mais si un jour la demande pour les rongeurs devient trop importante, elle pourra s’adapter en conséquence.

Élevage en milieu urbain

Le nouveau règlement de la Ville de La Sarre permettra aux citoyens en milieu urbain de faire de l’élevage d’animaux de petite taille comme les poules, les canards et les lapins. «Il y aura une limite très stricte à respecter de trois individus et les coqs seront interdits», a indiqué Isabelle D’Amours.

Cette section du règlement risque également d’évoluer rapidement avec le temps.

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