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08 mai 2018

Thierry de Noncourt - tdenoncourt@lexismedia.ca

Christine Moore suspendue du caucus du NPD

Elle conserve ses fonctions de représentante de la région

©Photo La Frontière/Le Citoyen – Archives

La députée d’Abitibi-Témiscamingue a été suspendue, le 8 mai, par le chef du Nouveau parti démocratique (NPD), Jagmeet Singh, à la suite d’allégations d’inconduites sexuelles.

«Hier, un membre des médias de la CBC a communiqué avec mon bureau au sujet d’allégations formulées par Glen Kirkland concernant une conduite inappropriée de la part d’une membre de notre caucus, Christine Moore. Je prends ces allégations très au sérieux et je nommerai un enquêteur indépendant pour mener une enquête équitable et exhaustive. Durant ce processus, les fonctions de Mme Moore en tant que députée du NPD, y compris sa participation à des comités, seront suspendues temporairement. Une fois le travail de l’enquêteur terminé, le rôle de Mme Moore au sein du caucus sera réévalué », a indiqué par écrit, Jagmeet Singh.

Alcool et avances sexuelles

Les faits allégués se seraient produits en 2013. M. Kirkland avait alors pris la parole en comité parlementaire pour livrer un témoignage empreint d’émotion sur le traitement réservé aux militaires canadiens déployés en Afghanistan. Lui-même avait subi d’importantes blessures, lesquelles avaient laissé des séquelles aussi bien physiques que psychologiques.

Le militaire soutient qu’après son témoignage, Mme Moore l’avait invité à son bureau, où elle lui aurait alors offert du gin, malgré qu’il fût sous antidépresseurs. Comme elle était infirmière de profession, Glen Kirkland s’était alors dit que Christine Moore devait savoir ce qu’elle faisait. La députée lui aurait alors fait des avances de nature sexuelles, bien qu’il ait été vulnérable à ce moment-là. Selon La Presse canadienne, Mme Moore aurait aussi suivi le militaire jusque dans sa chambre d’hôtel. Plus tard, elle se serait même rendue à son domicile à Brandon au Manitoba pour lui rendre visite contre son gré.

«Je ne crie pas au viol, mais ce que je peux dire, c’est que si j’étais une femme et qu’il s’agissait d’un député de sexe masculin, qu’est-ce qui arriverait?», a-t-il déclaré dans des propos rapportés par le quotidien La Presse.

Collaboration et rôle de députée

Christine Moore a laissé savoir qu’elle allait collaborer à l’enquête indépendante et s’y plier. Elle a aussi indiqué qu’elle n’allait pas commenter l’affaire par respect pour l’intégrité du processus.

«Christine a toujours combattu toutes formes de harcèlement. Elle ne peut pas être contre le fait qu’il n’y ait pas deux poids, deux mesures. Il y a des allégations, alors on va faire enquête. La vérité va sortir et quand elle va sortir, les gens pourront se faire une opinion», a déclaré une source proche du NPD.

Soulignons que Mme Moore avait récemment accusé Erin Weir, un collègue néodémocrate de la Saskatchewan, d'avoir harcelé plusieurs femmes, dont certaines étaient des employées du parti. Le 4 mai, Jagmeet Singh a expulsé M. Weir à l’issue d’une enquête sur ces allégations dont le député, la veille, avait contesté les résultats.

Bien qu’elle n’occupe plus aucun rôle auprès du NPD pour une durée indéterminée, Christine Moore continue d’exercer ses fonctions de représentante à Ottawa des citoyens de sa circonscription et ses bureaux demeurent fonctionnels.

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