Carrières dans votre région Avis de décèsÉdition Électronique Rabaischocs.com

Recherche

Recherche par terme

Journaliste

Date de parution

_

Catégories

Politique

Retour

19 avril 2018

La colère gronde entre les élus d’Abitibi-Ouest et le ministère des Transports

©Photo La Frontière/Le Citoyen - Marc-André Gemme

De passage lors du conseil des maires d’Abitibi-Ouest d’avril, le directeur général du ministère des Transports, de la Mobilité durable et de l'Électrification des transports (MTMDET) s’est fait fustiger par les élus et la direction de la MRC.

Le 9 mars dernier, le MTMDET annonçait les projets majeurs de cette année pour l’Abitibi-Témiscamingue. Le 19 avril dernier, le directeur général régional Yves Coutu ainsi le chef des centres de services de Rouyn-Noranda et de Ville-Marie Marc Deschesnes sont venus rencontrer les élus d’Abitibi-Ouest afin de présenter les projets spécifiques à la MRC.

Or les élus n’ont pas caché leur mécontentement face au faible nombre de projets prévus. En tout, ce sont 19 projets qui sont prévus pour les deux prochaines années en Abitibi-Ouest. Les élus ont fait remarquer que plusieurs projets ayant été promis il y plusieurs années par le MTMDET n’avaient toujours pas avancé.

La mairesse de Clerval en particulier n’a pas caché ses frustrations. «Notre camion de vidange et nos charrues doivent faire un détour important parce que le pont ne peut plus le supporter, ça nous coûte 130 $ de plus par semaine, soit 10 760 $ par année, a lancé la mairesse Suzanne Théberge. Alors là, vous nous dites que dans les deux ans qui s’en viennent qu’il n’y aura pas de travaux pour réparer le pont?»

Yves Coutu s’est défendu en affirmant que la liste des travaux qu’il venait de présenter aux maires ne constituait pas la liste complète de tous les travaux. «On a des structures sur lesquelles on intervient avec les employés du ministère pour permettre d’augmenter les charges pour vous donner une chance, a expliqué Yves Coutu. Dans certains cas, on va pouvoir augmenter la charge ce qui va permettre à vos véhicules de passer, ces cas-là n’apparaissent pas nécessairement sur la liste qu’on vous présente.»

Certains maires ont donc tenté d’avoir plus d’information sur la liste complète des travaux, puisque selon les dires du directeur, plusieurs d’entre eux ne sont pas inscrits sur le document qu’on leur a présenté.

Il a donc invité les maires à contacter la direction du MTMDET pour discuter des dossiers plus particuliers à chaque municipalité.

Malgré les paroles du directeur, de nombreux maires ont profité de la rare visite des représentants du ministère pour soulever les problèmes locaux auxquels ils font face. Panneaux de vitesse aux mauvais endroits, transport lourd causant trop de dommages, plusieurs ponts désuets, la liste de frustrations était longue et les maires en avaient long à dire.

Fermer la région

La directrice générale de la MRC, Nicole Breton, n’a pas été de main morte pour faire comprendre à la direction du MTMDET que les élus veulent des solutions, pas des promesses. «Vous dites comprendre ce que les maires vous disent, mais vous n’offrez pas de solutions», a-t-elle lancé à Yves Coutu.

Elle s’est dite outrée de voir que la réparation d’un pont peut prendre jusqu’à sept ans avant d’être réalisée. «Les ponts se trouvent où il y a des rivières, a-t-elle déclaré. En Abitibi-Témiscamingue, on est probablement la MRC où il y en a le plus. Alors je me demande comment se fait-il qu’un organisme qui n’a pas comme mission de fermer un territoire techniquement le ferme.»

Commentaires

Inscrivez votre commentaire

Politique d'utilisation Politique de confidentialité

Agence Web - Caméléon Média