«Les enfants c’est pas des deux par quatre» - Mario Charbonneau

On discute de sécurité publique et d’éducation au Conseil des maires

©La Frontière - Lucie Charest

Parmi les sujets soulevés au Conseil des maires du 21 mars, es préoccupations au niveau de la sécurité publique ont été formulées par un chauffeur d’autobus et par des élus. Une présentation de la directrice du Centre de recherche de l’UQAT et le recteur a rassuré les maires du Témiscamingue sur le rôle de l’établissement.

La préfète, Claire Bolduc, a ouvert la séance en rappelant à quel point l’implication citoyenne bénévole était un atout majeur pour une communauté. «Sans cette implication de gens passionnés qui ont la foi en leur projet notre paysage rural serait sans doute bien différent, a-t-elle souligné. Ce mois-ci, nous avons assisté à l’inauguration de deux projets majeurs, le Refuge pour animaux et le Centre communautaire de Latulipe, qui découlent de cette implication. Cette implication, c’est le cœur, l’ossature de notre communauté.»

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Claire Bolduc a rappelé aux maires et à l’auditoire à quel point l’implication bénévole pouvait rendre à terme de grands projets.

Ce mois-ci, nous avons assisté à l’inauguration de deux projets majeurs, le Refuge pour animaux et le Centre communautaire de Latulipe, qui découlent de cette implication. Cette implication, c’est le cœur, l’ossature de notre communauté. -Claire Bolduc

Centre de recherche et de formation de l’UQAT
Le nouveau recteur de l’UQAT, Denis Martel, et Isabelle Ouellet, directrice du Centre de recherche situé à Notre-Dame-du-Nord, ont fait une présentation qui a rassuré les élus. «Le Centre est là pour répondre aux besoins du milieu», a rappelé M. Martel. Mme Ouellet a par la suite donné un bref aperçu du plan d’action du centre. Cinq professeurs-chercheurs devraient être en poste d’ici 2026. Outre Carole Lafrenière, qui prendra bientôt sa retraite, Vincent Poirier vient de joindre l’équipe. Un troisième chercheur devrait débuter en 2020, un autre en 2024 et un cinquième en 2026. Leurs spécialités couvriront l’acceptabilité sociale, la séquestration du carbone, l’environnement et les changements climatiques, les cultures commerciales.
«En 2028, nous entreprendrons des démarches pour obtenir un statut de centre de recherche indépendant, a indiqué Isabelle Ouellet, directrice du centre. Aussi, j’aimerais rappeler que nous avons des salles de cours que la population peut utiliser pour suivre des cours à distance. De plus, nous offrirons bientôt aux producteurs agricoles un service d’analyse de sol, de fourrages et autres éléments.»

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Isabelle Ouellet et Denis Martel de l’UQAT ont rassuré les élus sur la perrennité du Centre de recherche situé à Notre-Dame-du-Nord.

Entretien des chemins ruraux
Un chauffeur d’autobus scolaire mécontent a profité de la période de questions pour demander par quelle porte entrer pour rejoindre les élus afin de les sensibiliser à l’état des routes dans les rangs car il n’obtient jamais de réponse. «Y’a-tu moyen de rejoindre les élus, a questionné Mario Charbonneau, sans se cogner à des portes fermées quand on veut parler des chemins ruraux en hiver. C’est pas des deux par quatre que je transporte moi, c’est des enfants. On peut-tu avoir un peu d’écoute ici?» «Votre message a été entendu», a répondu la préfète Claire Bolduc.

Sécurité publique
Les enjeux de sécurité publique ont été soulevés à plusieurs autres reprises. Tout d’abord, Mme Bolduc a informé les élus du déploiement de policiers de la MRC vers Charlevoix lors de la tenue du G 7 en juin. «On nous a assuré que des mesures seraient appliquées afin que nous ayons la même couverture pendant l’absence de policiers de la SQ qui auront été dépêchés à l’extérieur», a-t-elle noté.
Le maire de Duhamel-Ouest, Guy Abel, a invité ses collègues à faire part au Comité de sécurité publique, dont il fait partie, des enjeux qui les préoccupent afin de préparer le plan des priorités à soumettre à la SQ en vue d’une rencontre de travail en mai. Le maire de Kipawa, Norm Young a alors rappelé que la couverture policière lui semblait bien maigre dans sa municipalité. «Quand on regarde ce qui se passe au États-Unis, on se demande comment on serait protégé si un événement du genre se arrivait chez nous, quand on voit à peine une auto-patrouille sur le territoire par jour», a-t-il reproché.

Population de Laforce
Des rencontres ont déjà été amorcées avec la direction régionale du ministère des Affaires municipales pour faire un constat de la situation signalée plus tôt par le maire de Laforce. «Laforce est possiblement la seule municipalité au Québec à vivre une telle situation, a rappelé Claire Bolduc. Une demande de rencontre à ce sujet a été faite auprès du ministre Kelley et une rencontre est planifiée le 27 mars avec le chef Steeve Mathias.» Rappelons ici qu’avec une population de plus de 500 habitants incluant ceux de Winneway, le conseil municipal de Laforce pourrait être dirigé par des résidents de la communauté autochtone. «Ils sont sur la liste électorale, a signalé le maire de la petite municipalité de 150 résidents. Moi, j’ai 89 résidents sur ma liste électorale et Winneway en a 240. Aux dernières élections, 40 % de ceux qui ont voté habitaient à Winneway.»

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Pour le maire Gérald Charron, il serait temps de mettre un terme à une situation qui perdure depuis tant d’années.

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