Le gouvernement veut aider les pourvoyeurs nordiques

Suspension de la chasse au caribou migrateur

©Photo La Frontière/Le Citoyen -Archives

Luc Blanchette, ministre de la Forêt, de la Faune et des Parcs a annoncé une aide pour les pourvoyeurs nordiques, le 30 janvier.

À la suite de la suspension de la chasse au caribou migrateur prévue pour février, des pourvoyeurs du Nord-du-Québec ont soutenu que l’existence de leurs entreprises était en danger.

La décision de suspendre la chasse a été prise en lien de l’effondrement du troupeau de caribous de la rivière George. Sa population était évaluée à 8 900 têtes en 2016, alors qu’il comptait plus de 800 000 individus dans les années 90. Le troupeau de la rivière aux Feuilles était estimé à 199 000 en 2016, alors que l’on comptait près de 430 000 têtes, en 2011. Un ensemble de facteurs expliquerait ces déclins, de la prédation à la détérioration des habitats

Plus de 10 M$

«Il y a des budgets qui seront consacrés à dresser un portrait de l’industrie et des budgets seront consacrés pour les infrastructures, il y a des pourvoiries qui ont besoin d’amour, disons-le ainsi. Ensuite, il y aura 5 M$ qui seront consacrés aux communautés inuit et naskapies et il y aura 5 M$ supplémentaires qui seront consacrés à la Fédération des pourvoyeurs du Québec», a expliqué le ministre.

Des sommes d’argent serviront au démantèlement de près de 200 camps mobiles, qui étaient utilisés pour loger les chasseurs. Une cinquantaine de ces camps appartiennent à des entreprises qui pourront procéder au démantèlement elles-mêmes, sinon le travail sera offert aux communautés autochtones.

Selon le ministre, il est important d’éviter la dégradation des infrastructures pour éviter un impact négatif sur l’environnement.

Objectifs

«Les objectifs poursuivis par ces budgets sont de soutenir les pourvoyeurs, qui sont dans une période de transition et qui viennent d’apprendre que leur permis de chasse sportive était suspendu. Il y aura du développement touristique nordique. Il y a de paysages à couper le souffle dans cette région. Il pourrait y avoir des safaris photo, des descentes de rapides, du tourisme d'aventure, du trekking ou de la pêche», a confié M. Blanchette.

Il croit que les Européens pourraient représenter une clientèle intéressante pour ces activités.

Il souhaite favoriser la pérennité des troupeaux de caribous migrateurs. Toutefois, la chasse de subsistance crie, inuite et naskapie, perdurera.

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