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29 janvier 2018

Thierry de Noncourt - tdenoncourt@lexismedia.ca

Rouyn-Noranda demande une exception quant à la protection des milieux humides

La Ville de Rouyn-Noranda demande à être traitée différemment des municipalités du sud du Québec quant au développement immobilier et des compensations financières prévues au projet de loi 132. 

Le projet de loi prévoit des compensations financières à verser par les promoteurs immobiliers qui développeront des terrains en milieux humides ou hydriques.

La demande en développement immobilier est très forte à Rouyn-Noranda. L’ouverture prochaine de la mine Horne 5 de Ressources Falco accentuera cette demande.

Une ville en milieux humides

Soulignons que Rouyn-Noranda se situe dans la province naturelle des basses-terres de l’Abitibi, qui compte la plus grande superficie de milieux humides au Québec, soit 32 084 km2 et que les milieux humides couvrent 23,5 % du territoire de Rouyn-Noranda, soit 6 500 km2.

«Le projet de loi n’est pas adapté à notre réalité. On nous demande de créer du logement et de favoriser des projets d’immeubles, mais on est limité, parce que pour les promoteurs ça peut signifier des surplus énormes», a déploré Diane Dallaire, mairesse de Rouyn-Noranda.

Le gouvernement du Québec demande aux villes de concentrer leur développement à l’intérieur des périmètres urbains.

La situation est de plus en plus intenable pour la Ville. Les promoteurs hésitent à se lancer étant donné le nouveau projet de loi qui pourrait leur imposer des redevances de l’ordre de 20 $ le mètre carré en milieux humides.

Avec les proportions de milieux humides dans les terrains disponibles, on peut comprendre leurs hésitations. Il faut ajouter à cela les frais reliés à la gestion des eaux pluviales.

Pas comme le sud du Québec

La mairesse de Rouyn-Noranda insiste sur le fait que la proportion de milieux humides est très différente en région que dans le sud de la province. De plus, on ne parle pas ici de milieux abritant nécessairement des espèces rares ou en danger.

«On est entouré de milieux humides, il n’y a plus d’endroit (secs) où l’on peut développer. Ça nous restreint beaucoup au niveau du développement. On demande au gouvernement que ce soit corrigé», a expliqué la mairesse.

D’autres villes de la région entreprendraient les mêmes démarches.

La Ville demande que le gouvernement qualifie les zones de milieux humides pour permettre l’établissement de quartiers et le développement domiciliaire dans les zones les moins sensibles.

La Ville demande aussi que les redevances, du moins une partie, soient conservées pour des réinvestissements en région.

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