Politique
Retour11 janvier 2018
Lucie Charest - lcharest@medialo.ca
Brûlé deux fois, le pont du Grassy Narrow sera finalement démantelé
©La Frontière - Lucie Charest
Ce pont, érigé en 1939-1940, devait relier Rouyn-Noranda à l’Est témiscamien. Il est devenu un véritable casse-tête pour Moffet, petite communauté de 187 âmes, après son 2e incendie en 2015. Québec vient à la rescousse de la municipalité incapable d’assumer la facture de son démantèlement.
«Une fois tous ces travaux de démantèlement terminés, nous pourrons enfin tourner la page sur cette histoire et assurer la sécurité des citoyens de notre municipalité», s’est réjoui le nouveau maire de Moffet, Alexandre Binette, lors du dévoilement de l’échéancier des travaux dont l’issue est prévue à l’automne 2019.
Selon le ministre régional, Luc Blanchette, il était très complexe de trouver la solution pour procéder au démantèlement des vestiges de ce pont, situé aux abords d’une importante frayère, et dont le dernier incendie n’a laissé que des ruines de bois contaminé au printemps 2015. Un premier incendie avait fait autant de ravage vers le versant nord de la rivière Grassy en 1983.
«Ce n’était pas évident, car les ponts avaient été transférés aux municipalités dans un processus de décentralisation en 1993, a indiqué le député ministre, Luc Blanchette. Lorsqu’ils ont été redonnés au ministère des Transports en 2007, celui-ci ne faisait pas partie du lot car il n’était pas actif.»
©La Frontière - Lucie Charest
Ravagé à deux reprises par un incendie, le pont en ruines sera finalement démantelé.
Une fois tous ces travaux de démantèlement terminés, nous pourrons enfin tourner la page sur cette histoire et assurer la sécurité des citoyens de notre municipalité. -Alexandre Binette
Solutions
Le plan d’action de démantèlement et de sécurisation se feront en deux principales étapes. Sur le plan financier, celles-ci sont entièrement assumées par Québec, même si la municipalité en demeure le maître d’œuvre. Cette aide se situera au plan financier et soutien technique.
Pour le moment, il apparaît impossible de mettre un chiffre sur l’envergure des coûts engendrés. «Comme nous sommes en processus d’études d’opportunités, nous ne savons pas encore si tout sera démantelé, si nous conserverons les piliers, a précisé Yves Coutu, directeur général du ministère des Transports de la Mobilité durable et de l’Électrification des transports pour l’Abitibi-Témiscamingue. Mais nous savons que ce sera en haut de 1 M$.»
©La Frontière - Lucie Charest
Yves Coutu, Luc Blanchette et Alexandre Binette, étaient tous trois enchantés de voir se concrétiser ce projet nécessaire.
Déjà en cours
L’étude d’opportunité a été amorcée à l’automne 2017. Celle-ci devrait conduire à une approbation des sommes nécessaires au courant de l’hiver 2018. La conception du projet se poursuivra par la suite afin de lancer l’appel d’offres à la fin de 2018. Les travaux devraient être complétés à l’automne 2019.
Pour le moment, en parallèle à cette étude d’opportunité, des travaux de sécurisation du site de l’ordre de 150 000 $ ont déjà été entrepris et devraient se conclure à l’été 2018. Il s’agit de balisage assortis de réflecteurs pour les embarcations, indiquant les différents niveaux de dangerosité.
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