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18 décembre 2017

Patrick Rodrigue - prodrigue@lexismedia.ca

Des comptes Facebook fantômes pour supporter le Parti libéral?

©La Frontière - Patrick Rodrigue

Des gens se seraient-ils donné comme mission de bien faire paraître à tout prix le Parti libéral du Québec (PLQ) sur les réseaux sociaux? Une anecdote survenue dans le cadre du bilan de session parlementaire de Luc Blanchette soulève des interrogations à cet égard.

Le 18 décembre, à la suite de la publication en ligne d’un article exposant les grandes lignes du bilan du ministre régional et député de Rouyn-Noranda-Témiscamingue, les commentaires n’ont pas tardé à fuser sur la page Facebook de La Frontière. À travers quelques remarques relativement positives, nombreux étaient les gens qui se déclaraient insatisfaits.

Or, à travers ces messages, un commentaire signé Hind Yiot a attiré l’attention de quelques lecteurs par son caractère dithyrambique et encore plus par le fait qu’il reprenait, à peu près mot pour mot, les slogans politiques des libéraux. «Satisfait à 110 %! Le PLQ a encore une fois prouvé être le vrai parti de l’économie, avec un des taux de chômage les plus bas de l’histoire! Je n’aurais aucune hésitation à voter pour eux en 2018», pouvait-on lire.

À peine une minute plus tard, une lectrice faisait remarquer que Hind Yiot n’avait effectué aucune publication ni réalisé aucune activité sur Facebook, pas plus qu’il n’y entretenait d’amitiés ou de relations. «Qui êtes-vous et qui vous paye pour faire de la publicité?», lui a-t-elle alors demandé directement.

Une quinzaine de minutes plus tard, le commentaire de Hind Yiot avait disparu de la page Facebook de La Frontière et son compte avait été supprimé.

Procédé malhonnête

Interrogé sur cette anecdote, le conseiller politique de M. Blanchette, Xavier Turcotte-Savoie, a indiqué que personne, au cabinet du ministre, n’était au courant. «Vous nous l’avez appris, a-t-il commenté. Ce n’est toutefois pas une pratique que nous encourageons. C’est même un procédé malhonnête.»

Alors que le Québec entre dans une année électorale et dans un contexte où les médias sont confrontés à une multiplication des fausses nouvelles et des sites au contenu douteux, il importe de s’assurer de la véracité des informations véhiculées. «En démocratie, tout le monde a droit à son opinion. Celle-ci doit cependant être émise de manière légitime», a insisté M. Turcotte-Savoie.

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