La CAQ mise sur la jeunesse dans Rouyn-Noranda-Témiscamingue

©TC Media - Patrick Rodrigue

Pour la représenter dans Rouyn-Noranda-Témiscamingue lors des prochaines élections, la Coalition Avenir Québec (CAQ) mise sur la jeunesse… et l’expérience.

S’il s’agit d’une première aventure électorale pour Jérémy Bélanger, cet ingénieur mécanique chez Hydro-Québec âgé de 31 ans et père de deux filles tâte depuis longtemps de la politique à titre personnel.

«Ça fait deux ans que j’analyse méticuleusement chaque formation politique. J’en viens à la conclusion qu’il faut placer le Parti libéral du Québec sur le banc des punitions pour au moins quatre ans et même plus. Après 15 ans au pouvoir et avec tous les scandales qui l’entache, c’est une formation usée qui n’arrive plus à s’occuper des vraies affaires. Quant au Parti Québécois, de son propre aveu, la souveraineté ne sera pas viable en 2018. Il manigance aussi trop avec la gauche radicale», a-t-il dénoncé.

Trois priorités

S’il devait remporter ses élections, M. Bélanger entend se consacrer à trois priorités: le développement régional, les familles et l’essor de la filière énergétique québécoise.

«Grâce à Hydro-Québec, le Québec est une grande puissance énergétique. On doit miser davantage là-dessus. Il y a encore beaucoup d’expansion possible, notamment pour l’exportation d’énergie. Quant au développement régional, les libéraux ont tout centralisé. Or, la CAQ propose des mécanismes pour que ce développement se fasse davantage par les gens du milieu. Il faut plus de flexibilité Par ailleurs, étant moi-même père de deux filles, je connais bien les réalités que vivent les jeunes familles de la région», a-t-il exposé.

D’abord en mode écoute

Avant de prendre des engagements concrets, Jérémy Bélanger se placera d’abord en mode écoute. «L’élection n’aura lieu que dans 10 mois, et ma circonscription est très grande. Je veux donc rencontrer un maximum de gens au préalable. Et pour être sûr d’y parvenir, je vais employer des moyens modernes», a-t-il déclaré.

Potentiel freiné par la bureaucratie

En tournée dans la région pour présenter ses candidats dans Rouyn-Noranda-Témiscamingue, Abitibi-Est et Ungava, le chef caquiste, François Legault, a insisté sur l’urgence pour l’Abitibi-Témiscamingue en général et Rouyn-Noranda en particulier d’amorcer un véritable changement.

«En matière économique, on peut faire plus, a-t-il fait valoir. Votre région, en particulier grâce aux mines, présente énormément de potentiel. Le gouvernement devrait donc consacrer plus d’efforts pour inciter plus de gens à aller travailler et vivre en Abitibi-Témiscamingue. Et il faut arrêter de se vanter d’avoir créé plus d’emplois. Oui, les libéraux en ont créé beaucoup, mais ce ne sont pas des emplois payants. Si les emplois à 15 $ de l’heure sont nombreux, on en retrouve bien peu à 25 $ de l’heure et plus.»

Cependant, a-t-il reconnu, cet essor économique ne pourra pas se faire s’il manque de place pour accueillir ces nouveaux travailleurs. À cet égard, le chef caquiste a mis en lumière la lourdeur bureaucratique. «À Rouyn-Noranda, la ville est entièrement enclavée de terrains qui appartiennent au ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles. Cet enclavement freine son développement. Il est inconcevable que cela prenne autant de temps pour obtenir le transfert de propriétés», a-t-il critiqué.

Dans la même veine, M. Legault a dénoncé les ponctions effectuées par le gouvernement libéral dans le milieu culturel. «À Rouyn-Noranda, par exemple, on a une belle diversité d’événements et d’activités. Or, sabrer dans leurs fonds n’est pas une bonne idée si on veut attirer plus de gens», a-t-il signalé.

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