08 juin 2018

Patrick Rodrigue - prodrigue@lexismedia.ca

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©Gracieuseté - Ressources Eastmain - Le Citoyen Rouyn - La Sarre

L’évaluation économique préliminaire (ÉÉP) récemment publiée par la société junior torontoise démontre le potentiel d’opérer une mine pendant 12 ans à une vingtaine de kilomètres au nord-est de la centrale Eastmain-1.

Cette étude se base sur une mise à jour des ressources minérales du projet publiée le 4 février. Celle-ci faisait état de 853 000 onces d’or mesurées et indiquées ainsi que de 500 000 onces d’or présumées dans 6,4 millions de tonnes de minerai à une teneur moyenne de 4,87 grammes d’or par tonne. Selon l’ÉÉP, 71 % de cet or serait récupérable pendant la durée de vie de la mine, soit environ 951 000 onces d’or.

12 ans de durée de vie

L’exploitation minière proposée débuterait par l’extraction de 1,6 million de tonnes de minerai pendant trois ans à partir de deux fosses à ciel ouvert mesurant respectivement 650 x 275 x 100 mètres et 260 x 120 x 40 mètres. Ces travaux déboucheraient sur la production de 199 000 onces d’or.

Pendant les 10 années suivantes, 4,8 millions de tonnes de minerai seraient extraites par exploitation souterraine, pour une production de 810 000 onces d’or.

Les installations de surface comprendraient notamment un bâtiment abritant l’administration et l’ingénierie, un poste de sécurité, un entrepôt, des ateliers d’entretien et un camp pouvant abriter 200 personnes.

Les résidus seraient quant à eux asséchés à l’usine de traitement et transportés par camion jusqu’à une installation de gestion bordée de géomembranes. Ressources Eastmain estime ainsi être en mesure de réduire les risques de contamination potentielle des eaux de surface et souterraines.

283 M $

En tout, la société aura besoin de 283 M $ pour faire d’Eau Claire une réalité. Une somme de 175 M $ sera consacrée au capital de préproduction, incluant 20 % d’imprévus, tandis que les 108 M $ restants représentent les coûts de maintien pour la durée de vie de la mine. Une analyse financière indépendante a fait remarquer que ces faibles coûts «rendent le projet réalisable».

«Les résultats de notre ÉÉP soutiennent pleinement l’avancement du projet vers les activités de pré-développement et sur ce qui pourrait devenir la prochaine mine d’or de la Jamésie. Nous avons l’intention d’amener Eau Claire sur la voie du développement», a fait valoir le PDG de Ressources Eastmain, Claude Lemasson, par voie de communiqué.

Objectif 2022

La société prévoit par ailleurs explorer plusieurs cibles sur la propriété Clearwater, où se situe le gisement Eau Claire, afin de confirmer la présence de dépôts satellites.

«Nous allons également débuter les études de base environnementales et poursuivre les études d’ingénierie et le processus d’obtention des permis pour, espère-t-on, être en mesure de procéder à la construction d’une rampe souterraine et à un échantillonnage en vrac souterrain en 2020», a précisé Carl Corriveau, directeur de l’exploration.

Si l’échéancier planifié par Ressources Eastmain est respecté, la mine pourrait entrer en production dès 2022.