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06 juin 2018

Patrick Rodrigue - prodrigue@lexismedia.ca

Toujours pas d’épandage aérien d’insecticide contre la tordeuse dans la région

La densité des forêts résineuses serait en cause

©Gracieuseté - MFFP

Pour une troisième année d’affilée, et ce, même si les superficies affectées continuent de s’accroître, il n’y aura pas d’épandage aérien d’insecticide contre la tordeuse des bourgeons de l’épinette au-dessus des forêts de l’Abitibi-Témiscamingue.

Le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP) a récemment annoncé qu’environ 342 000 hectares de forêts vulnérables à la tordeuse feront l’objet d’une telle campagne cet été. L’an dernier, 235 706 hectares avaient été traités. Ces opérations s’effectueront essentiellement en Côte-Nord, au Saguenay-Lac-Saint-Jean, dans le Bas-Saint-Laurent et en Gaspésie.

Pourtant, en 2016, année où la campagne d’épandage du MFFP a débuté, 536 289 hectares de forêts avaient été touchés par la tordeuse dans la région, principalement au Témiscamingue. Du nombre, 103 073 hectares avaient été sévèrement défoliés. En 2017, la superficie affectée est passée à 584 537 hectares, desquels 142 969 hectares avaient subi une défoliation sévère.

Une question de densité

«S’il n’y a pas d’épandages en Abitibi-Témiscamingue, et ce, même s’il y a quand même une bonne superficie qui a subi une défoliation sévère, c’est surtout une question de densité de sapins et d’épinettes. Comme on retrouve une proportion importante de feuillus au travers, l’infestation globale est moins intense. Ce n’est donc pas rentable de procéder à des épandages aériens», a expliqué Pierre Therrien, biologiste au Service de la gestion des ravageurs forestiers du MFFP.

Le Ministère accorde cependant autant d’attention à l’évolution de la situation en Abitibi-Témiscamingue que dans les autres régions frappées par l’épidémie. Les techniques d’intervention sont simplement différentes.

«Ainsi, en 2016, nous avons mis en place un plan spécial de récupération du bois au Témiscamingue afin de permettre aux industriels de récolter les arbres touchés avant que la mortalité ne soit trop élevée, a mentionné M. Therrien. En 2017, nous en avons ajouté deux, cette fois au sud de Rouyn-Noranda et de Val-d’Or.»

Pas de programme particulier pour la forêt privée

Le MFFP a aussi mandaté la Société de protection des forêts contre les insectes et les maladies (SOPFIM) pour la mise en œuvre, depuis 2017, d’un programme d’épandages aériens pour la forêt privée. Il serait cependant fort improbable que des propriétaires de lots boisés de la région puissent en bénéficier.

«Encore là, c’est une question de densité des forêts résineuses, a indiqué Pierre Therrien. Selon ce critère, nous avons évalué que seuls six hectares de forêts se qualifient pour le programme en Abitibi-Témiscamingue.»

Des informations supplémentaires pour assurer la protection des arbres touchés par la tordeuse sont disponibles pour les propriétaires de lots boisés au https://mffp.gouv.qc.ca/les-forets, sous l’onglet «Protection du milieu forestier» dans le menu de droite.

La tordeuse au Québec en 2017

- Abitibi-Témiscamingue: 584 537 hectares
- Bas-Saint-Laurent: 1 268 137 hectares
- Côte-Nord: 3 385 915 hectares
- Gaspésie: 917 307 hectares
- Saguenay-Lac-Saint-Jean: 988 419 hectares

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