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01 juin 2018

Patrick Rodrigue - prodrigue@lexismedia.ca

La découverte minière de 2009 se cherche un partenaire majeur

D’une durée de vie de 15 ans, le projet Scott créerait 250 emplois

©Gracieuseté - Louis Morin/Ressources Yorbeau

Une durée de vie de 15 ans, quelque 250 emplois, un potentiel de plus d’un milliard de livres de zinc et de plusieurs millions de livres de cuivre, le projet Scott a de quoi faire rêver. Mais pour que ce rêve se concrétise, Ressources Yorbeau a besoin de fonds et – avis aux intéressés – d’un partenaire senior.

Basée à Rouyn-Noranda, la société junior est entrée en possession du projet Scott après avoir acquis les actifs de Ressources Cogitore en février 2015. La découverte du gisement avait d’ailleurs valu à cette dernière, en 2009, le prix de la Découverte de l’année de l’Association de l’exploration minière du Québec.

Près de 10 ans plus tard, le projet, localisé à proximité du lac Fleury, à une vingtaine de kilomètres au sud-ouest de Chibougamau, semble prêt à embrayer à une vitesse supérieure, selon le PDG de Yorbeau, Gérald Riverin, qui a aussi été PDG de Cogitore de 2004 à 2013.

«La découverte initiale a été réalisée en 1975. Un an plus tard, on a identifié la lentille Scott-Selco, avec un potentiel de 700 000 tonnes de minerai zincifère et cuprifère. Jusqu’en 1993, il y a eu quelques travaux, mais rien de majeur. Puis, il y a eu une pause jusqu’en 2005. Cogitore a <@Ri>redécouvert<@$p> le gisement en 2006, mais c’est vraiment en 2016, lorsque Yorbeau a repéré la riche lentille Gap, avec des teneurs allant jusqu’à 9,4 % en zinc, que tout a vraiment décollé», a-t-il raconté.

Plus d’un aspect attrayant

En ce moment, le projet Scott offre un potentiel de 1,4 milliard de livres de zinc, 320 millions de livres de cuivre, 14,5 millions d’onces d’argent et 126 237 onces d’or. Le minerai est réparti en trois zones principales: une près de la surface et les deux autres à des profondeurs respectives de 250 et 1000 mètres. «Ce n’est pas forcément tout exploitable sur une base économique, mais ça donne une excellente idée de ce qu’on a sous la main», a fait valoir M. Riverin.

Le système de Scott présente aussi beaucoup de similitudes à celui de l’ancienne mine Lemoine, qui a été l’un des plus riches gisements de sulfures massifs de la planète. «Nous avons également de bonnes épaisseurs horizontales, ce qui permettrait le développement de chantiers de grande taille. C’est aussi ça qui rend le projet intéressant», a indiqué Gérald Riverin.

15 ans de durée de vie

Yorbeau envisage une durée de vie pour Scott de 15 ans, avec une alimentation à l’usine de 12 millions de tonnes de minerai à une teneur de 4,1 % de zinc, 0,8 % de cuivre ainsi que 26,6 grammes d’argent et 0,24 grammes d’or par tonne de minerai. Le taux de récupération serait quant à lui de 87 % pour le zinc et de 85 % pour le cuivre, tandis que la majeure partie des résidus serait retournée sous terre. «Et on parle de la création de 252 emplois», a ajouté M. Riverin.

Un horizon de deux ans

Avant d’en arriver là, Yorbeau a calculé qu’elle aura besoin de 215,47 M $ en capital de préproduction. Cependant, seuls 15,78 M $ seraient requis pour l’aménagement d’infrastructures. «Nous sommes aussi à la recherche d’un partenaire majeur. C’est nécessaire si nous voulons avoir les ressources requises pour faire progresser Scott», a mentionné Gérald Riverin.

Outre cette recherche de financement, les prochaines étapes comprendront une campagne d’exploration souterraine pour mieux définir les ressources minérales du projet ainsi que la réalisation d’une étude de faisabilité et le processus d’obtention des permis auprès du gouvernement. Yorbeau se donne un horizon de deux ans pour y parvenir. «Il reste encore beaucoup de conditions à remplir, mais il n’y a rien d’insurmontable», a assuré M. Riverin.

Un rêve personnel

Si jamais le projet Scott devait devenir une mine, il s’agirait, pour Gérald Riverin, de la réalisation d’un rêve personnel.

«J’ai eu la piqûre pour les mines dans cette région, à la fin des années 1970. Je faisais alors partie d’un orchestre, et nous avions un spectacle à Chibougamau. Nous couchions chez l’habitant. Je m’étais retrouvé dans la résidence d’un des directeurs de la mine. Au matin, il m’a fait faire la tournée des installations. Quand j’ai vu les mineurs sortir de terre, j’ai su que j’allais travailler là-dedans», a-t-il raconté.

Au départ, M. Riverin voulait devenir ingénieur minier. Les hasards de la vie auront toutefois fait de lui un géologue. «J’ai obtenu mon premier emploi minier à Chapais. J’y ai travaillé pendant six ans en exploration pour Falconbridge Copper. À l’époque, je préconisais déjà l’acquisition et le développement de la lentille Scott-Selco. À présent que je m’approche de la retraite, l’exploitation de cette lentille par Yorbeau me permettrait, en quelque sorte, de boucler la boucle», a-t-il relaté.

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