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04 mai 2018

Patrick Rodrigue - prodrigue@lexismedia.ca

Mine Dumont à Launay: RNC Minerals veut sauter une étape

©Gracieuseté - RNC Minerals

RNC Minerals examine la possibilité de recourir à un procédé qui permettrait de produire des sulfates de nickel et de cobalt pour l’industrie automobile sans avoir à recourir aux usines asiatiques. Le développement du projet Dumont, à Launay, pourrait donc s’en trouver d’autant accéléré.

«On parle beaucoup du lithium dans la fabrication de batteries pour véhicules électriques, mais le nickel et le cobalt sont tout aussi importants. Or, la production de nickel dans le monde va être de plus en plus concentrée en Indonésie, aux Philippines et en Chine, avec l’augmentation du risque politique qui vient avec. C’est là où le projet Dumont devient particulièrement intéressant», a fait valoir Pierre-Philippe Dupont, directeur du développement durable chez RNC Minerals.

Un géant du nickel

Il faut dire que le gisement contient des réserves minérales évaluées à 6,9 milliards de livres de nickel et 278 millions de livres de cobalt. Si la mine à ciel ouvert de Launay devait démarrer ses opérations, celle-ci pourrait produire du nickel et du cobalt pendant au moins 33 ans, voire plus encore si les ressources minérales devaient se révéler plus importantes.

Innover

Mais encore faudra-t-il arriver à livrer rapidement la marchandise pour bénéficier des conditions avantageuses du marché. RNC Minerals a donc entrepris des essais pour convertir directement une partie du nickel et du cobalt contenus dans le concentré de sulfure de Dumont en sulfates. Ces substances pourraient ensuite être améliorées et utilisées par les fabricants de batteries.

«Le procédé que nous testons consiste simplement à griller le concentré de sulfure de nickel à haute température pour le convertir en sels solubles, le produit dont on se sert dans les batteries. Ces sels peuvent ensuite être expédiés directement aux usines, sans passer par l’étape d’affinage», a expliqué M. Dupont.

«De plus, là où le processus de fonderie et affinage coûte environ 300 à 400 $ la tonne, le grillage-sulfatage ne demanderait que de 30 à 60 $ la tonne, a-t-il enchaîné. Le seul inconvénient, c’est qu’on perd les sous-produits.»

Plus d’une corde à l’arc

En partenariat avec Tsingshan, un géant chinois de l’acier inoxydable, RNC Minerals avait déjà mis au point un procédé inédit qui lui permettrait de produire un sulfure de nickel capable d’alimenter directement les aciéries sans passer par l’étape de la fonderie ou de l’affinage. Le procédé de grillage-sulfatation ajouterait une corde à l’arc de Dumont.

«On se retrouve avec trois méthodes de production qui pourront être utilisées en simultané dans notre mine, soit la fonderie classique, le rôtissage et le sulfatage. Ça devrait rendre notre projet beaucoup plus attrayant. Depuis deux ans, il ne bougeait plus tellement. Là, on sent un regain d’intérêt, mais avec des clients potentiels différents. Nous passons des aciéries aux fabricants de véhicules électriques», a exposé Pierre-Philippe Dupont.

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