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17 mai 2018

Patrick Rodrigue - prodrigue@lexismedia.ca

La demande d’or à son plus bas niveau depuis 10 ans pour un début d’année

L’exploration minière dans la région devrait être peu affectée

©La Frontière/Le Citoyen - Archives

Malgré le fait que la demande mondiale pour l’or ait atteint son plus bas niveau en 10 ans pour un début d’année, l’exploration minière ne devrait pas en ressentir d’impacts.

Selon les plus récentes données publiées par le World Gold Council (WGC), la demande internationale pour l’or a totalisé 973,5 tonnes pour les trois premiers mois de 2018. Non seulement il s’agit d’une baisse de 7 % par rapport à la même période en 2017, mais c’est également le plus faible premier trimestre en la matière depuis la crise financière de 2008.

Le WGC impute cette demande plus faible à une baisse d’intérêt des principaux acheteurs d’or en lingots, soit les États-Unis, la Chine et l’Allemagne. Le marché des bijoux n’a, lui non plus, pas connu sa meilleure période.

Des facteurs qui exercent moins d’influence

Malgré tout, le secteur québécois de l’exploration minière, où environ la moitié des investissements sont consacrés à la recherche de l’or, ne devrait pas être tellement affecté, estime Valérie Fillion, directrice générale de l’Association de l’exploration minière du Québec (AEMQ).

«Il faut toujours prendre du recul avec ces données sur les tendances mondiales, indique-t-elle. Les investisseurs dans les projets d’exploration vont davantage tenir compte de facteurs plus locaux, tels que la valeur du projet en onces d’or et en tonnage de minerai, sa géologie, la stabilité géopolitique et juridique du pays où il est situé, les infrastructures déjà existantes, la facilité d’accéder au territoire et la qualité de l’équipe d’administrateurs de la société junior qui le développe. Les données de portée plus globale exercent moins d’influence. Par contre, c’est sûr qu’on les regarde quand même.»

Le problème est ailleurs

À cet égard, Mme Fillion croit que l’Abitibi-Témiscamingue ne risque pas grand-chose, alors que ses camps miniers disposent d’une géologie qualifiée de fertile et d’un historique en la matière qui dépasse la centaine d’années.

«Le principal problème, dans le contexte actuel, c’est que pour qu’un gisement intéresse les investisseurs, il doit pratiquement être de classe mondiale, avec une longue durée de vie ou alors des teneurs en or très élevées. Les très petits gisements sont très difficiles à mettre en production en ce moment», déplore-t-elle.

L’or high-tech

Sur une note plus positive, la directrice générale de l’AEMQ fait remarquer que, selon les données du WGC, la demande d’or pour le secteur de la haute technologie a continué de croître, et ce, pour un sixième trimestre d’affilée.

«Outre son rôle de valeur refuge et le fait que son principal débouché reste la production de bijoux, on remarque de plus en plus un glissement vers le secteur technologique. C’est donc de bon augure pour l’avenir», signale Valérie Fillion.

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