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09 avril 2018

Patrick Rodrigue - prodrigue@lexismedia.ca

Le deuxième des trois Fils de la forêt n’est plus

Michel Perron va rejoindre son frère Jean, décédé en mai 2014.

©La Frontière/Le Citoyen - Archives

Michel Perron, qui avec ses deux frères, Jean (décédé le 21 mai 2014 à l’âge de 80 ans) et Normand, a longtemps été à la tête d’un véritable empire forestier, s’est éteint le 6 avril. Il était âgé de 85 ans.

Natif de La Sarre, l’homme d’affaires, qui résidait toujours en Abitibi-Ouest, à Saint-Vital-de-Clermont, lors de son décès, avait acquis sa notoriété dans le monde des affaires pour le rôle de bâtisseur qu’il avait joué avec ses deux frères, d’abord à La Sarre, puis à travers toute l’Abitibi-Témiscamingue et même hors de ses frontières.

Un véritable empire forestier

Tout commence en 1939 avec la construction par son père, Henri, d’une première scierie à Val-Paradis. Michel Perron commence à y travailler en 1950. Alors que les années s’enchaînent, la famille achète et construit d’autres scieries en Abitibi-Témiscamingue, au Saguenay-Lac-Saint-Jean et dans le Nord-Est ontarien.

En 1964, à la mort de son père, Michel Perron devient président des Entreprises Perron. Dans les années 1970, lui et ses deux frères s’associent avec J.H. Normick de La Sarre pour former Normick Perron. La compagnie se hisse rapidement parmi les principaux producteurs de bois d’œuvre du Canada. En 1979, en partenariat avec Donohue, la société construit une usine de papier journal à Amos. Plus tard, elle ajoute la fabrication de contreplaqué et de panneaux gaufrés à ses actifs.

©La Frontière/Le Citoyen - Archives

La première scierie de ce qui allait devenir l’empire forestier des Perron avait été construite en 1939 par Henri Perron à Val-Paradis.

Au sommet de sa gloire, l’empire forestier des Perron employait plus de 1800 salariés et près de 700 sous-traitants et possédait des scieries à La Sarre, Amos, Rouyn-Noranda, Senneterre, Forsythe (à l’est de Senneterre), Beattyville (au sud de Lebel-sur-Quévillon), Chambord, Cochrane et Kirkland Lake. La société opérait aussi deux usines de panneaux gaufrés à La Sarre et Val-d’Or ainsi qu’une usine de contreplaqué à Cochrane.

Impliqué jusqu’au Pôle Nord

Michel Perron était aussi très connu pour son implication sociale et particulièrement auprès de la Fondation canadienne du rein. Cette dernière a d’ailleurs créé, il y a plusieurs années, un prix en son honneur pour récompenser l’importante contribution financière d’une compagnie à ses activités.

En 1994, un an après avoir reçu un rein de son fils Henri, Michel Perron avait en effet participé à une expédition de ski de fond qui, à partir du 89e parallèle en Russie, lui avait donné l’occasion de planter le drapeau de la Fondation au Pôle Nord, le 30 avril, soit trois jours après avoir célébré son 62e anniversaire dans les glaces de l’Arctique.

La campagne de financement qui avait accompagné le geste de Michel Perron s’était traduite par une récolte de plus de 250 000 $. Deux ans plus tard, il est devenu le premier récipiendaire du Prix Dons d’organes et transplantation de la Fondation, lequel honore la contribution exceptionnelle d’une personne ou d’un organisme au programme et aux activités de dons d’organes et de transplantation.

Un esprit de famille très fort

Ce don de soi et cette préoccupation envers le bien-être d’autrui, Michel Perron le vivait au quotidien. Dans une entrevue accordée à l’hebdomadaire Abitibi Express en janvier 2014, Marcel Bouchard, qui avait œuvré au siège social de Normick Perron à La Sarre pendant une vingtaine d’années, avait bien résumé la philosophie qui régnait dans les usines du groupe.

«Travailler pour les Perron, c’était différent des autres compagnies. Il y avait un esprit de famille très fort. Jusqu’au milieu des années 1980, les trois frères avaient d’ailleurs toujours voulu avoir plus de travailleurs que de machines. Pour eux, c’était très important d’offrir du travail au plus de gens possible», avait-il relaté.

Plusieurs hommages

Michel Perron laisse dans le deuil sa conjointe, Lise Perreault, ses huit enfants, Anne-Marie, Denise, Geneviève, Bertrand, Claude, François, Henri et Éric (décédé), ses 22 petits-enfants et ses 5 arrière-petits-enfants. Les gens qui le souhaitent peuvent offrir leurs sympathies par un don à la Fondation Docteur-Jacques-Paradis, la Fondation canadienne du rein ou la Fondation Jean-Lapointe, de laquelle Michel Perron avait assuré la présidence pendant plusieurs années.

L’exposition aura lieu le vendredi 13 avril de 14h à 17h et de 19h à 22h ainsi que le samedi 14 avril de 8h30 à 10h aux Maisons funéraires Blais de La Sarre. Les funérailles suivront immédiatement à l’église Saint-André de La Sarre.

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