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13 avril 2018

Patrick Rodrigue - prodrigue@lexismedia.ca

Les forêts dégradées ne doivent pas forcément être abandonnées

UQAT_Osvaldo_Valeria

©Patrick Rodrigue

Les forêts de l’Abitibi-Témiscamingue et du Nord-du-Québec en voie d’être envahies par la tourbe sont fréquemment délaissées parce que considérées comme improductives. Pourtant, le processus est réversible à certains endroits. Mais encore faut-il être en mesure de les identifier.

Le 10 avril, devant des étudiants et des enseignants en foresterie du Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue et de l’UQAT, le professeur Osvaldo Valeria, de l’Institut de recherche sur les forêts, a rappelé que ce phénomène de paludification touchait environ 125 000 km2 de territoire entre l’Abitibi-Témiscamingue, le Nord-du-Québec et le Nord-Est ontarien

«La paludification survient lorsque la matière organique au sol se décompose mal. Son accumulation augmente l’humidité du sol et baisse sa température. Tranquillement, la forêt est remplacée par une tourbière», a-t-il expliqué.

Or, dans certains cas, ce processus serait réversible. En identifiant les facteurs qui peuvent favoriser ce retour en arrière, il serait possible de ramener ces secteurs à un état plus propice à l’aménagement forestier.

Établir des cartes fiables

À l’aide d’imagerie par satellite, de levés aéroportés, de systèmes de détection au géoradar, un appareil similaire au radar, mais dont le signal rebondit sur le sol minéral et la roche-mère, et de LiDAR, une sorte de radar qui fonctionne avec un laser, l’équipe de M. Valeria a pu établir une carte fiable d’un secteur-pilote situé à environ 70 km au sud-ouest de Matagami.

«Une fois identifiés les secteurs paludifiés les plus prometteurs, il restait cependant à déterminer quels types de travaux au sols étaient les plus propices à ramener la forêt dans un meilleur état de productivité», a signalé Osvaldo Valeria.

Toujours en combinant divers systèmes d’imagerie, le professeur et son équipe ont expérimenté plusieurs techniques tout en récoltant des données pré- et post-intervention, puis lors du reboisement. «Nous avons donc obtenu un bilan très détaillé», a-t-il mentionné.

Plusieurs bénéfices potentiels

Sans pour autant prétendre avoir trouvé un remède miracle, M. Valeria considère que ses travaux devraient permettre de mieux cibler les secteurs forestiers en dégradation les plus propices à une remise en production, de mieux prédire leurs gains potentiels et d’en anticiper le coûts des travaux requis.

«Nous pourrons aussi déterminer si certains sous-produits issus des travaux de coupe de bois dans les secteurs paludifiés, par exemple la tourbe, pourraient être valorisés, notamment dans la restauration de sites miniers, a-t-il exposé. Cependant, tout reste toujours une question de coûts.»

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