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29 mars 2018

Patrick Rodrigue - prodrigue@lexismedia.ca

Du sable et de l’argile pour rendre le bois plus résistant au feu

Une étudiante de l’UQAT représentera le Canada à un congrès international

©Gracieuseté - Mélissa Roy/UQAT

Une étudiante de l’UQAT représentera le Canada lors d’un congrès international majeur sur l’avenir du bois comme matériau de construction qui aura lieu en Afrique du Sud à la fin d’avril.

Originaire de Tunisie et inscrite à la maîtrise en ingénierie avec une concentration en matériaux renouvelables, Dalenda Ben Ammar a mérité le Prix Ron-Cockroft pour la pertinence de ses travaux portant sur de nouvelles manières de rendre les composés de bois et plastiques plus résistants au feu.

Décerné par le Groupe de recherche international sur la protection du bois (IRG-WP), ce prestigieux prix international basé sur le mérite personnel souligne la qualité des travaux réalisés par de jeunes scientifiques dans ce domaine particulier de recherches. Il permet également aux lauréats d’assister au congrès annuel de l’organisme et d’y présenter le fruit de leurs travaux devant la communauté scientifique internationale. La prochaine édition aura lieu du 29 avril au 3 mai à Johannesburg, en Afrique du Sud.

Incrédulité

«Nous sommes une dizaine d’étudiants de partout dans le monde à l’avoir remporté, a indiqué Mme Ben Ammar. Je vais donc représenter le Canada dans ce congrès qui vise à partager les connaissances sur la mise en valeur du bois et, en particulier, sa préservation. C’est vraiment tout un honneur!»

La jeune femme a d’ailleurs avoué ne pas avoir cru son interlocuteur lorsqu’elle a appris qu’elle avait obtenu le prix. «Les critères sont très sévères. Et notre candidature doit être appuyée par au moins deux membres de l’IRG-WP», a-t-elle précisé.

Deux honneurs en peu de temps

Il s’agit pour Dalenda Ben Ammar d’un deuxième honneur en peu de temps. En 2017, elle avait remporté le Prix Robert-W.-Stephens de l’Association canadienne de la préservation du bois (CWPA) pour une autre étude, celle-là portant sur les propriétés mécaniques et la résistance au feu des composites bois et polyéthylène.

«C’est d’ailleurs lors du congrès annuel de la CWPA, à Toronto, que j’ai appris l’existence du Prix Ron-Cockroft. Sans ce réseautage, je n’aurais jamais non plus obtenu les appuis pour ma candidature», a-t-elle fait savoir.

Plus résistant au feu et à l’eau

Les travaux que Mme Ben Ammar a réalisés au Laboratoire de biomatériaux de l’UQAT, sous la direction du professeur Ahmed Koubaa, et qu’elle ira présenter en Afrique du Sud porte sur de nouvelles manières de rendre les composés de bois-polymères plus résistants au feu.

«Les composés bois-polymères, ce sont des mélanges de bois réduit en une sorte de farine et de minuscules pastilles de matière plastique. Ils sont plus résistants à l’humidité, donc aux effets des insectes et des champignons. Ces mélanges sont ensuite passés dans une extrudeuse qui en fait des granules, qu’on peut ensuite utiliser pour mouler différents objets et structures. Ce que j’ai fait, c’est d’ajouter à cette recette des particules microscopiques de silice, un sable très pur, et d’alumine, une sorte d’argile. Cette farine de nanoparticules rend le mélange plus résistant au feu», a-t-elle expliqué.

L’avenir

À la suite de son passage à Johannesburg, Dalenda Ben Ammar ne sait pas encore ce qu’elle fera, mais son avenir pourra bien se passer en Abitibi-Témiscamingue. «Comme j’en ai pour quelques mois à rédiger mon mémoire de maîtrise, j’ai encore de temps devant moi pour y réfléchir. Par contre, j’ai goûté à la recherche et j’avoue que j’aime beaucoup ça. Tout comme j’aime l’Abitibi», a-t-elle lancé en riant.

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