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23 mars 2018

Patrick Rodrigue - prodrigue@lexismedia.ca

Améliorer la croissance des forêts: tout un défi!

©La Frontière/Le Citoyen - Patrick Rodrigue

L’amélioration de la croissance des forêts représente tout un défi. La solution à un problème peut en effet provoquer l’apparition d’un autre problème.

C’est ce qu’a expliqué Patricia Raymond, chercheure-scientifique à la Direction de la recherche forestière du ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs, lors d’un exposé présenté à des étudiants et des chercheurs en foresterie de l’UQAT et du Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue.

Depuis l’entrée en vigueur de la nouvelle Loi sur l’aménagement durable du territoire forestier, il est en effet obligatoire d’adapter l’ensemble des opérations forestières pour qu’elles calquent le plus possible les effets des perturbations naturelles comme les feux et les épidémies d’insectes. L’objectif consiste à préserver les processus naturels et la biodiversité de chaque écosystème.

Couper moins, mais mieux

Mme Raymond s’est notamment attardée sur le cas de la sapinière à bouleau jaune, un domaine forestier qui s’étend du sud de Rouyn-Noranda et Val-d’Or jusqu’à la hauteur de Ville-Marie, Belleterre et la zec de Kipawa.

Dans cet environnement, a-t-elle signalé, le bois est souvent récolté par une coupe avec protection de la régénération et des sols (CPRS). «Le problème, c’est que l’ouverture soudaine de vastes espaces dans le couvert forestier nuit à la repousse des résineux. Ceux-ci se régénèrent mal», a-t-elle fait observer.

Patricia Raymond et son équipe ont donc expérimenté la coupe progressive irrégulière (CPI) comme traitement alternatif. Il s’agit d’une technique qui consiste à couper une certaine quantité d’arbres pour maintenir un couvert arborescent mature tout en favorisant la croissance, en sous-bois, d’essences tolérantes à l’ombre.

«Contrairement à la CPRS, la CPI limite l’enfeuillement, a-t-elle expliqué. Elle favorise une régénération plus diversifiée, tandis que le couvert forestier partiel limite l’expansion de la végétation concurrente. Ainsi, après cinq ans, la densité d’épinettes rouges était supérieure à ce qu’on retrouve après une CPRS.»

Pas de miracles

Le traitement, plus favorable au maintien des écosystèmes, donc conforme à la Loi, n’est toutefois pas une panacée, a prévenu Mme Raymond. «Le contrôle de la végétation concurrente demeure tout un défi. On doit aussi prévenir la régression des essences qui sont déjà en raréfaction», a-t-elle exposé.

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