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02 mars 2018

Patrick Rodrigue - prodrigue@lexismedia.ca

Classement mondial du Québec minier: l’AMQ sonne l’alerte

©La Frontière/Le Citoyen - Patrick Rodrigue

L’Association minière du Québec (AMQ) s’inquiète de voir le Québec stagner dans le classement des juridictions les plus favorables aux mines, alors que d’autres pays et régions améliorent leur position.

L’enquête annuelle réalisée par l’Institut Fraser démontre qu’en 2017, le Québec s’est hissé au 6e rang mondial de ce classement. Il occupait la même position en 2016 après avoir reculé au 8e rang en 2015. Et en 2014, il arrivait, là encore, au 6e rang.

Une stagnation qui dérange

Si le Québec occupe quand même une position honorable parmi les quelque 90 juridictions examinées par l’Institut Fraser, l’AMQ déplore la stagnation qui le caractérise. Au même moment, plusieurs juridictions ont nettement augmenté leur situation. Par exemple, en l’espace d’une année, l’Irlande est passée du 9e au 4e rang, l’Ontario a grimpé du 18e au 7e rang, tandis que le Chili a effectué un bond phénoménal de 31 places, pour se hisser au 8e rang après avoir occupé le 39e.

«En occupant le 6e rang mondial, le Québec est en bonne posture, mais d’autres font mieux, a déclaré la PDG de l’AMQ, Josée Méthot. Quand on sait que nous sommes en compétition avec le reste de la planète pour attirer des investisseurs, on comprend qu’il faut travailler d’arrache-pied pour reprendre la 1re place que nous occupions de 2007 à 2010.»

Irritants récurrents

Parmi les points soulevés par l’Institut Fraser pour expliquer la tiédeur des investisseurs à l’endroit du Québec figurent les dédoublements et les incohérences réglementaires, le régime fiscal et l’incertitude liée aux lois et règlements environnementaux.

«Ces éléments sont des préoccupations que nous ne cessons d’adresser au gouvernement, a signalé Mme Méthot. Des avancées ont été observées, mais il faudra apporter des améliorations. Nous sommes cependant confiants que le gouvernement saura comprendre l’importance et l’urgence d’agir.»

Des améliorations, selon l’AEMQ

Pour sa part, l’Association de l’exploration minière du Québec (AEMQ) a réagi de manière plus favorable, soulignant que le Québec avait amélioré son classement au Canada, n’étant devancé que par la Saskatchewan.

Son président, Frank Mariage, a notamment évoqué l’amélioration du Québec dans plusieurs sphères. Ainsi, la stabilité politique a grimpé de 16 rangs, l’encadrement du travail, de 13 rangs, et les ententes sociales et économiques avec les communautés, de 7 rangs. «Ces gains alimentent les réflexions des investisseurs potentiels», a-t-il fait observer.

Inquiétudes réglementaires

Par contre, tout comme l’AMQ, l’AEMQ considère qu’une attention particulière devra être portée dans l’analyse des éléments les plus susceptibles de modifier l’attrait du Québec sur la scène mondiale.

«Par exemple, les modifications actuellement proposées à la Loi sur la qualité de l’environnement et celles prochainement issues de la Loi concernant la conservation des milieux humides et hydriques ont le potentiel d’ajouter de l’incertitude concernant les futurs projets d’exploration», a souligné la directrice générale de l’AEMQ, Valérie Fillion.

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