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16 mars 2018

Patrick Rodrigue - prodrigue@lexismedia.ca

Le cannabis et les bitcoins nuiraient à l’exploration minière

©La Frontière/Le Citoyen - Archives/Patrick Rodrigue

L’intérêt croissant des marchés financiers envers les cryptomonnaies et la marijuana ne font pas que des heureux. Les sociétés juniors d’exploration, qui arrivaient déjà avec peine à attirer des investisseurs, en arrachent plus que jamais.

Dans des propos rapportés par The Globe And Mail, le directeur général et président du conseil d’administration de Redevances aurifères Osisko, Sean Roosen, a lancé un véritable cri du cœur lors de son passage comme conférencier au congrès annuel de la Prospectors & Developers Association of Canada, le 5 mars à Toronto.

Il a notamment fustigé le manque d’intérêt de la part des investisseurs dans le secteur de l’exploration minière combiné à une explosion des coûts en capital. Il a ensuite dressé un parallèle entre ces problèmes et la croissance ultrarapide de secteurs alternatifs comme la production de marijuana et les cryptomonnaies, qui ont non seulement attiré, mais captivé l’attention des détenteurs de capitaux.

«Jusqu’à il n’y a pas si longtemps, les gens investissaient en prospection et en exploration parce qu’ils voulaient prendre des risques et s’amuser à le faire. Cet argent s’en va à présent dans les actions de bitcoins et de cannabis», a déploré M. Roosen.

Accès restreint au capital de risque

Le directeur général d’Osisko a d’ailleurs souligné que la plupart des initiatives de capital de risque lancées au Canada au cours des dernières années avaient été englouties par les projets de production de marijuana.

«Les compagnies de pot ont, en quelque sorte, mangé notre lunch. Pour susciter à nouveau l’intérêt, il faudrait qu’on trouve le moyen de planter de la marijuana dans nos projets d’exploration», a-t-il ironisé.

Des milliards détournés vers d’autres secteurs

L’autre problème, c’est que les grands gestionnaires de fonds, traditionnellement associés au financement des projets miniers, délaissent progressivement le financement actif pour des portefeuilles plus diversifiés et dont la gestion s’effectue presque automatiquement. Il en découle que des milliards de dollars en financement potentiel ont été détournés du secteur minier.

«Sans implication active de la part des investisseurs dans la gestion des fonds, notre industrie n’arrivera plus à financer de nouveaux projets», a prévenu Sean Roosen.

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