Économique
Retour21 février 2018
Patrick Rodrigue - prodrigue@lexismedia.ca
La pénurie de main-d’œuvre frappe aussi les postes cadres
Quatre démissions au Cégep seront difficiles à combler
©La Frontière/Le Citoyen - Archives/Patrick Rodrigue
En l’espace de quelques mois, le Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue aura perdu quatre employés cadres. Des cadres dont, en raison de la crise de la main-d’œuvre qui frappe la région, le remplacement ne sera pas forcément évident.
La registraire, Carole Bureau, a ainsi annoncé son départ à la retraite, tandis que Nicole Langlais, directrice des affaires étudiantes et des communications, quittera pour des raisons d’ordre familial. Joël Gagné, directeur adjoint des études à l’organisation pédagogique, a quant à lui quitté ses fonctions à la fin de 2017 pour changer de région afin de se rapprocher des siens. Un quatrième employé cadre, dont l’identité n’a pas été dévoilée, s’en ira également en juin.
«Nos relations de travail, ce n’est pas toujours l’amour fou, c’est vrai, mais en ce moment, ça va bien. En tant que gestionnaire, je ne peux vraiment pas me plaindre. C’est sûr que ce n’est jamais agréable de perdre un employé, mais au moins, chaque départ est motivé soit par des raisons familiales, soit par une retraite», a mentionné le directeur général du Cégep, Sylvain Blais.
Pas toujours évident
Ce qui est encore moins agréable, c’est que la crise de la main-d’œuvre qui frappe la région complique le recrutement de nouveaux employés, et ce, même chez les cadres. M. Blais a d’ailleurs reconnu que certains départs seront moins évidents que d’autres à combler, surtout lorsque les postes font appel à des compétences très spécialisées.
«Ça ne diminue en rien l’importance du travail des autres, mais les fonctions relatives à l’organisation pédagogique, c’est difficile à trouver à l’extérieur du réseau de l’éducation. Une direction des finances ou des ressources humaines, ça peut provenir d’à peu près n’importe quel autre domaine. Une direction des études, c’est pas mal plus pointu. Comme on est déjà en pénurie de main-d’œuvre, on se les arrache», a-t-il expliqué.
Optimisme prudent
Sylvain Blais préfère cependant afficher un optimisme prudent. «On demeure un milieu de vie et de travail intéressant, attractif et sainement géré, a-t-il fait valoir. Comme on projette une image positive, on pense quand même être capables de remplacer les postes vacants sans avoir à baisser nos exigences. Par exemple, on devait récemment embaucher quelqu’un qui devait, en plus d’un titre d’ingénieur, détenir des compétences en gestion des bâtiments et en gestion de projets. Eh bien, on a fini par le trouver.»
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