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02 février 2018

Thierry de Noncourt - tdenoncourt@lexismedia.ca

Plus de bris d’aqueducs cette année

Aqueduc

©Archives - Le Citoyen Rouyn - La Sarre

Dix conduites d’aqueduc ont déjà brisé cette année comparativement à six en moyenne à cette date pour les années précédentes.

Les écarts importants de température seraient en cause, selon Réjean Lesage, directeur des travaux publics et services techniques à la Ville de Rouyn-Noranda.

«La gelée n’est pourtant pas si profonde cette année, alors qu’elle atteint environ cinq pieds. C’est sûr qu’on n’est qu’en début février. Ce sont les écarts de température qui nous ont fait mal, quand on passe de 7 degrés à moins 28 degrés en quelques jours, parfois en quelques heures, avec de grands écarts comme ça, on peut s’attendre à deux ou trois bris dans les jours qui suivent», a-t-il illustré.

Lors des redoux, la température de l’eau change et favorise les mouvements de sol, ce qui ajoute un stress aux conduites. Celles qui sont déjà affaiblies par la corrosion sont plus susceptibles de briser. On parle ici de bris en terrain municipal, dans les rues où la neige est retirée.

Une cinquantaine de bris par année

Les bris d’aqueducs sont imprévisibles. L’année 2017 a été celle où il y en a eu le moins depuis les 30 dernières années avec seulement 32 bris contre une moyenne de 55 pour les 10 dernières années. Souvent, les bris surviennent lors des mois de février et mars, alors que le gel et le dégel provoquent des mouvements de sols plus importants. Pendant cette période de l’hiver, la gelée est aussi descendue plus profondément, soit près de huit pieds ou 2,4 mètres. Lors du gel, l’argile du sol prend de l’expansion, ajoutant un autre stress aux conduites.

Depuis 2003, les conduites sont enfouies à 2,2 mètres de profondeur. «Ça c’est le recouvrement, le dessus de la conduite, sinon, on isole. Avant 2003, c’était à 1,8 mètre. Nous avons ajusté les normes de construction et depuis, nous n’avons pas de problème, ni gel, ni bris de conduite», a expliqué M. Lesage.

Localiser les bris

Les bris ne sont pas toujours détectés durant la période hivernale. Parfois, peu d’indices les signalent. «S’il y a un bris majeur qui vient affecter la réserve à l’usine de filtration, les responsables l’indiquent au contremaître et nous nous mettons en recherche au niveau des égouts sanitaires. L’eau dans le sol, il faut qu’elle aille quelque part, alors il y a de l’eau claire dans les conduites», a mentionné Réjean Lesage.

La détection des petits bris dans le sol s’effectue grâce à des recherches acoustiques en été. «L’équipe de l’usine procède à de l’écoute sur les bornes fontaines. Ça permet de détecter s’il y a un bourdonnement anormal sur le réseau. Ensuite, on procède à la détection des fuites», a ajouté le directeur.

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