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25 janvier 2018

Patrick Rodrigue - prodrigue@lexismedia.ca

Après La Motte, l’Australie s’intéresse au lithium du Témiscamingue

©Gracieuseté - Sayona Mining

Alors qu’elle met les bouchées doubles pour exploiter un gisement de lithium près de La Motte, la société australienne Sayona Mining a entrepris des démarches pour acquérir 120 km2 de propriétés porteuses de lithium au Témiscamingue.

Matamec Explorations, bien connue au Témiscamingue pour le projet de terres rares qu’elle souhaite développer dans le secteur de Kipawa, a récemment conclu une entente avec Sayona pour lui céder, dans un horizon de deux ans, sa propriété Tansim. Localisée sur la rive nord du lac Simard, près de Moffet et de Winneway, celle-ci a rapporté plusieurs indices de lithium, de tantale et de béryllium.

Un accord en deux phases

En vertu de l’accord, Sayona pourra acquérir un intérêt de 50 % durant la première année en échange de 103 600 $ pour le renouvellement des titres miniers. La société australienne devra également dépenser 200 000 $ en travaux d’exploration et payer 100 000 $ à Matamec.

Au cours de la deuxième année, si Sayona souhaite acquérir les 50 % restants, elle devra investir 350 000 $ en travaux d’exploration et payer 250 000 $ supplémentaires à Matamec, en plus de lui consentir une redevance nette de 2 % sur la production des métaux qui seront éventuellement extraits de la propriété.

Sayona ne perdra pas de temps

Tansim s’étire sur environ 9 km de longueur par 700 de largeur. Quatre indices minéralisés différents y ont été identifiés.

Sur Viau-Dallaire, au nord-ouest de la propriété, trois échantillons ont rapporté des teneurs en oxyde de lithium de 1,40 % sur 10,30 mètres, 0,94 % sur 18,95 mètres et 0,84 % sur 11,15 mètres. Sur Viau, au cœur de Tansim, on y a découvert jusqu’à 2,77 % d’oxyde de lithium sur 3,20 mètres. Les deux autres indices, Gauthier au centre et Vézina au sud-ouest, ont présenté des affleurements rocheux riches en spodumène, d’où est extrait le lithium.

Sayona a d’ailleurs déjà planifié plusieurs travaux d’exploration afin de définir des cibles de forage pour mieux comprendre ces quatre indices. Jusqu’en avril, elle réinterprétera les données historiques et géophysiques de Tansim, dont les plus anciennes remontent à la fin des années 1950. Par la suite, elle procédera à de la cartographie et à de l’échantillonnage de minéraux.

Seul ou satellite

«Tansim démontre un bon potentiel en tant que projet indépendant, mais il pourrait aussi être développé en tant que gisement satellite de notre principal projet dans la région, Authier, pour lequel nous compléterons sous peu une étude de faisabilité définitive», a fait savoir le directeur général de Sayona, Corey Nolan, par voie de communiqué.

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