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07 juillet 2017

Patrick Rodrigue - prodrigue@lexismedia.ca

Culture de céréales nordiques: la région traîne de la patte

Le Nord-Est ontarien s’apprête à développer une filière dans le quinoa

Agriculture moisson

©Photo Le Citoyen - Archives/Patrick Rodrigue

Alors qu’une usine de transformation de nouvelles variétés de céréales adaptées aux conditions nordiques pourrait démarrer ses activités d’ici l’hiver dans le Nord-Est ontarien, l’Abitibi-Témiscamingue, qui possède pourtant des sols et des conditions climatiques similaires, traîne de la patte.

Depuis 2013, la société Katan Kitchens, mise sur pied par un natif de Cochrane, expérimente la culture du quinoa, une céréale sans gluten à teneur très élevée en protéines, en fibres et en fer qui aime les climats frais et qui résiste bien aux sécheresses. Appuyée par le Conseil ontarien de l’adaptation agricole, l’entreprise gère notamment des fermes à Matheson et à Earlton.

Le potentiel est là, mais à date, aucun projet ne nous a été proposé -Sylvain Vachon

Récemment, Katan Kitchens a annoncé son intention d’ouvrir dans le Nord-Est ontarien une usine pour préparer le quinoa qu’on y cultive. La région de North Bay a notamment été évoquée. Si le projet se concrétise, une véritable filière céréalière nordique en émergerait.

D’abord l’élevage

Lors de sa plus récente assemblée générale annuelle, en novembre 2016, la Fédération régionale de l’UPA d’Abitibi-Témiscamingue (UPA-AT) avait justement invité une conférencière du ministère ontarien de l’Agriculture, de l’Alimentation et des Affaires rurales (MAAAO) pour exposer les ambitieux projets qui ont cours de l’autre côté de la frontière et, espérait-on, s’en inspirer. Depuis, c’est le silence.

«On ne doit pas perdre de vue que plus on monte vers le nord, plus les conditions sont propices à l’élevage plutôt qu’à la culture de céréales. Même le Nord-Est ontarien mise d’abord sur la production de veaux d’embouche. À ce jour, la production céréalière est surtout vue comme un complément», a mentionné le président de l’UPA-AT, Sylvain Vachon.

La porte demeure ouverte

Celui-ci ne ferme toutefois pas la porte à un éventuel développement en ce sens. «Comme nous l’avions souligné en novembre 2016, nos deux régions possèdent le même climat et les mêmes types de sols argileux. Le potentiel est donc là, mais à date, aucun projet ne nous a été proposé», a indiqué M. Vachon.

Le rôle principal de l’UPA-AT, a-t-il rappelé du même souffle, consiste d’ailleurs à fournir à ses membres le meilleur environnement d’affaires et non à développer elle-même des projets. Par contre, a nuancé le président, si des promoteurs frappent à la porte, l’UPA-AT sera heureuse de les mettre en contact avec ses membres. Si l’intérêt est là, bien entendu.

«En tant qu’entrepreneurs, nous devons rester à l’affût de toutes les opportunités, a fait valoir Sylvain Vachon. Les céréales adaptées aux conditions nordiques pourraient effectivement prendre de l’ampleur un jour dans notre région, sait-on jamais. Il y a 20 ans, si on m’avait dit que la culture céréalière occuperait autant d’espace qu’aujourd’hui au Témiscamingue, je ne l’aurais jamais cru.»

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