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18 avril 2017

Patrick Rodrigue - prodrigue@lexismedia.ca

Le rachat de maisons à Malartic a coûté plus de 46 M $ à la mine

©Mine Canadian Malartic

En l’espace de dix ans, la mine Canadian Malartic et ses différents promoteurs et opérateurs ont déboursé plus de 46 M $ pour racheter et démolir ou déménager 265 bâtiments afin de mener le projet à terme.

Le registre des hypothèques révèle que depuis le 19 décembre 2007 et jusqu’au 3 mars 2017, Osisko Exploration, puis la Corporation minière Osisko et à présent Canadian Malartic GP ont dépensé 46 438 328 $ pour conclure 196 transactions immobilières avec les résidents et quelques entreprises et organismes de Malartic en vue d’aménager la fosse de la mine et ses infrastructures. Ces transactions concernaient 265 bâtiments, lesquels ont été soit déménagés, soit démolis.

Le grand déménagement

Les années 2008 et 2009 sont celles où la société minière a conclu le plus grand nombre de transactions, soit 58 pour la première et 60 pour la deuxième. Ces opérations avaient nécessité des investissements de 5 281 500 $ en 2008 et de 12 943 421 $ l’année suivante.

Cependant, les transactions de 2009 comprenaient le rachat, au coût de 4 311 000 $, de l’école primaire et du centre communautaire qui abritait notamment l’école des adultes ainsi que des installations de l’entreprise pétrolière J & R Dumas, au coût de 2 750 000 $.

C’est aussi à cette époque où Osisko avait entrepris la relocalisation planifiée de quelque 170 maisons dans le nord de Malartic ainsi que la démolition de 35 autres demeures. L’opération, dont les coûts avaient été évalués à 82 M $, comprenait aussi la reconstruction de cinq bâtiments publics.

La décision avait, à l’époque, soulevé l’indignation d’une partie de la population et de groupes environnementalistes. Lors des consultations du BAPE, en avril 2009, ceux-ci avaient déploré, dans leurs mémoires, le fait que ces déménagements avaient été entrepris avant même qu’Osisko n’obtienne son permis d’exploitation du gouvernement.

16 M $ pour six transactions

Pour sa part, l’année 2010 se distingue sous deux aspects, dont l’ampleur de la valeur totale des transactions, soit 16 093 042 $ pour seulement six ventes ou échanges. Le bilan comprenait toutefois le rachat du bâtiment de la Villa St-Martin et la relocalisation de ce centre d’hébergement et de soins de longue durée à proximité du centre hospitalier. Le tout avait totalisé 15 064 542 $.

350 000 $ pour une propriété de 15 000 $

C’est aussi en 2010 où la saga de Ken Massé avait pris fin. Sa mère, Elizabeth Wilczynski, qui était propriétaire de sa maison, avait toujours refusé les offres de rachat déposées par Osisko. La société avait pourtant été jusqu’à offrir 350 000 $, alors que la propriété était évaluée à seulement 15 000 $.

©TC Media - Archives

Ken Massé, le dernier habitant de la zone directement concernée par l’aménagement de la fosse Canadian Malartic, avait résisté à son expropriation jusqu’à la toute dernière minute, dans la matinée du 9 août 2010.

M. Massé, qui refusait de quitter les lieux en raison de son attachement au quartier, avait fini par être exproprié dans la matinée du 9 août 2010. Il avait alors contesté cette décision avec sa mère devant la Cour supérieure du Québec. Au début de 2014, le tribunal avait confirmé l’expropriation et ordonné le versement final d’une indemnité de 64 000 $. Comme le dossier était maintenant judiciarisé, l’offre de 350 000 $ ne tenait évidemment plus. Mme Wilczynski, qui ne s’était pas présentée à la Cour, avait fait savoir par Ken Massé qu’elle refusait le paiement de cette somme.

Reprise avec le Guide de cohabitation

Avec une vague de 38 transactions en 2011, pour un total de 7 220 706 $, le nombre s’est réduit à une poignée seulement dans les années suivantes pour ensuite redémarrer en novembre 2016, avec l’entrée en vigueur, quelques mois plus tôt, de l’option d’acquisition présentée dans le Guide de cohabitation offert par Canadian Malartic GP. En vertu des lignes directrices prescrites pour l’acquisition, toutes les demandes qui cadreront seront acceptées, et ce, sans limite budgétaire.

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