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22 février 2017

Patrick Rodrigue - prodrigue@lexismedia.ca

Gérer une forêt municipale, un défi pas évident à relever

©TC Media - Patrick Rodrigue

Même si elle est la seule au Québec à détenir un permis de récolte de bois similaire à celui des compagnies forestières, la MRC d’Abitibi-Ouest reconnaît que cela ne l’avantage en rien. Au contraire, sous sa forme actuelle, ce droit forestier ne serait pas du tout adapté au contexte d’une MRC.

Le Permis de récolte de bois aux fins de l’approvisionnement d’une usine de transformation du bois (PRAU) autorise son titulaire à récolter un certain volume de bois sur les terres relevant du gouvernement. La MRC d’Abitibi-Ouest a reçu le sien en 2011, dans la foulée du concept des forêts de proximité. Celui-ci totalise 41 200 m3.

Des forêts qui se font attendre

«La forêt de proximité devait nous donner un pouvoir de décision et certaines responsabilités liées à la gestion et à la mise en valeur de la forêt sur le territoire public. Elle devait aussi permettre un retour direct dans la communauté des bénéfices tirés de l’exploitation de la ressource», a expliqué Sylvie Grenier, géographe à la MRC d’Abitibi-Ouest, devant plusieurs enseignants et étudiants en foresterie de l’UQAT et du Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue.

Or, en 2011, le concept n’était pas prêt à être enchâssé dans la loi. La MRC d’Abitibi-Ouest a donc signé un contrat d’aménagement forestier, devenu un PRAU en 2013. Quatre ans plus tard, cette solution temporaire est toujours en vigueur.

«Comme nous avons toujours la forêt de proximité en tête, avec des objectifs de retombées locales et des priorités d’aménagement très différentes de celles des compagnies forestières, cette mesure n’est donc pas adaptée à notre contexte. On se débrouille du mieux qu’on peut et on espère toujours voir la forêt de proximité devenir réalité. Mais comme on change de ministre des Forêts aux 18 mois, le travail est toujours à recommencer», a déploré Mme Grenier.

Population locale très impliquée

En parallèle, la MRC d’Abitibi-Ouest poursuit avec succès des opérations de foresterie municipale sur une superficie de 11 074 hectares de lots intramunicipaux répartis en deux pôles sur le territoire non organisé de Rivière-Ojima. Pour 2017, elle prévoit y récolter 16 000 m3 sur les 19 020 m3 de possibilité forestière dont elle dispose. Elle devrait aussi y reboiser 60 000 plants.

Pour y parvenir, la MRC d’Abitibi-Ouest a développé une étroite collaboration avec les populations locales de Languedoc et Saint-Eugène-de-Chazel, et ce, aussi bien pour l’acquisition de connaissances que pour tenir compte de leurs préoccupations.

«Nous devons relever plusieurs défis, dont le fait que nos travaux de récolte sont manuels. Il est donc plus difficile de cadrer dans les normes du ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs. Et comme nous devons maintenir nos quatre travailleurs locaux à l’emploi durant toute l’année, ce n’est pas toujours évident de trouver des chantiers, surtout en été, en raison de l’omniprésence de terres humides sur le territoire», a mentionné Stéphanie Boulianne, ingénieure forestière à la MRC d’Abitibi-Ouest.

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