Carrières dans votre région Avis de décèsÉdition Électronique Rabaischocs.com

Recherche

Recherche par terme

Journaliste

Date de parution

_

Catégories

Économique

Retour

08 décembre 2017

Patrick Rodrigue - prodrigue@lexismedia.ca

Plusieurs problèmes de recrutement à surmonter au collégial

©TC Media - Archives/Patrick Rodrigue

Malgré le nombre d’emplois à combler en Abitibi-Témiscamingue, les inscriptions se raréfient dans les formations techniques. Un problème que le Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue a décidé d’attaquer de front.

Lisez aussi:
Technosub se tourne vers les Philippines
La Tunisie s’invite à La Reine
La formation professionnelle en mode solutions

«Nous disposons de la capacité de former plus de diplômés et de la place pour les accueillir, mais les inscriptions diminuent d’année en année. Ce n’est pourtant pas faute de promotion. Nous devons par contre composer avec une baisse de démographie», a raconté Sylvain Blais, directeur général du Cégep.

La région compte également un taux de décrochage au secondaire préoccupant chez les garçons. «C’est un problème en soi, mais c’est encore pire lorsqu’on sait que les pénuries d’inscriptions, on les note surtout dans les métiers traditionnellement masculins. Nous accueillons de plus en plus de filles, mais leur proportion demeure marginale. Elles ne peuvent combler à elles seules les besoins», a exposé M. Blais.

De plus, l’Abitibi-Témiscamingue présenterait un taux de passage entre le secondaire et le collégial parmi les plus bas du Québec. Par conséquent, les étudiants se font plus rares. «C’est moins le cas dans la MRC de Rouyn-Noranda, a indiqué Sylvain Blais. Est-ce dû à la proximité géographique du campus? On étudie la question.»

Pistes de solution

À cet égard, la formation à distance pourrait apporter un élément de solution, mais elle ne règlera pas à elle seule le problème. «Dans certaines formations, par exemple l’électrotechnique, ça nous prend absolument des laboratoires et des équipements spécialisés», a mentionné M. Blais.

Le Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue a également approché les collèges de Saint-Jérôme et de l’Outaouais pour accueillir le trop-plein d’étudiants. À ce jour, les démarches n’ont toutefois pas été très concluantes.

«Ironiquement, c’est plus facile d’attirer des étudiants d’autres pays que d’ailleurs au Québec, a signalé Sylvain Blais. Plusieurs des autres régions ne voient pas l’Abitibi-Témiscamingue comme un territoire à habiter et à développer, mais simplement comme un gros chèque de paie à encaisser pendant un certain temps avant de repartir.»

Une immigration à améliorer

Le recrutement à l’étranger pourrait constituer une solution valable, selon le directeur général du collège, mais les gouvernements fédéral et provincial devront faire des efforts pour faciliter les démarches.

«Selon les règles qui ont été mises en place pour accueillir plus d’étudiants d’autres pays, le gouvernement québécois nous a garanti 40 places avec exonération de frais de scolarité. Cependant, en raison de problèmes entre Ottawa et Québec relatifs aux règles d’immigration, nous n’avons pu en utiliser qu’une vingtaine. Il y a donc un meilleur arrimage à faire. Et il y a aussi le défi d’intégrer ces étudiants étrangers pour les inciter à demeurer dans la région une fois leurs études complétées», a expliqué M. Blais.

Commentaires

Inscrivez votre commentaire

Politique d'utilisation Politique de confidentialité

Agence Web - Caméléon Média