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08 décembre 2017

Patrick Rodrigue - prodrigue@lexismedia.ca

La formation professionnelle en mode solutions

©TC Media - Archives/Patrick Rodrigue

Si l’afflux de travailleurs étrangers représente une solution à la pénurie de main-d’œuvre vécue en Abitibi-Témiscamingue, celui-ci ne règlera pas complètement le problème. C’est pourquoi les centres de formation professionnelle rivalisent d’ingéniosité pour attirer davantage d’étudiants.

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Bien que le nombre de finissants dans plusieurs programmes ne suffise pas à combler les besoins, le directeur du Centre de formation professionnelle (CFP) Harricana à Amos, Robert St-Onge, demeure confiant.

«Pour survivre, on n’a pas eu le choix de s’adapter, a-t-il mentionné. Depuis 2014, nous offrons une formation individualisée: les étudiants arrivent quand ils veulent durant l’année et cheminent à leur propre rythme. Ça nous a aidés à maintenir quelques programmes, dont les techniques d’usinage.»

L’école en entreprise

Depuis septembre, le CFP Harricana expérimente aussi la formation duale. Onze étudiants suivent ainsi leur formation tout en évoluant dans une dizaine d’entreprises qui ont accepté de participer au programme.

«Pendant un an et demi, l’entreprise participante a accès à un travailleur de qualité qui, de plus, est accompagné et supervisé par un enseignant. C’est un peu comme si elle accueillait un apprenti. Et lorsque l’étudiant obtient son diplôme, il connaît déjà l’entreprise, son mode de fonctionnement, ses collègues, etc. L’intégration au milieu de travail s’effectue donc beaucoup plus rapidement», a fait valoir M. St-Onge.

Développer les formations du futur

Au Centre Polymétier de Rouyn-Noranda, on expérimentera à compter d’avril 2018 un double diplôme d’études professionnelles en électricité/électromécanique de systèmes automatisés. «Une fois leur diplôme d’électricien en poche, nous allons faciliter la transition des finissants vers l’électromécanique. Nous aurons ainsi des professionnels très versatiles», a indiqué Stéphane Royer, directeur adjoint de Polymétier.

Cette formation pourrait se révéler particulièrement pertinente pour le secteur minier, où l’automatisation est appelée à occuper une part de plus en plus importante des opérations.

«Le problème, c’est que les programmes restent méconnus, a déploré Yves Létourneau, chef d’équipe en électromécanique. Les entreprises ne font souvent pas le lien avec la formation. Ils veulent embaucher des électrotechniciens, mais ils affichent les postes sous un autre nom. Il y a donc un travail de promotion et de valorisation à faire à cet égard.»

Autochtones et immigrants

Selon Robert St-Onge, il ne faut pas non plus négliger les Autochtones. Le CFP Harricana en forme de plus en plus. «Nous collaborons avec la formation aux adultes pour qu’ils obtiennent les prérequis et nous travaillons de concert avec les communautés pour que leurs membres obtiennent des équivalences d’admissions», a-t-il précisé.

De son côté, le Centre Polymétier a récemment amorcé des discussions avec quelques entreprises pour embaucher des étudiants de l’étranger. Les entreprises paieraient pour leur formation, qui serait assurée par Polymétier. En échange, les étudiants immigrants devraient s’engager par contrat à demeurer un certain nombre d’années au sein de l’entreprise hôte.

«Les écoles et les entreprises travaillent de plus en plus ensemble, a fait observer M. St-Onge. Nous sommes tous conscients que la pénurie de main-d’œuvre, elle est vécue partout et par tout le monde.»

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