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23 novembre 2017

Patrick Rodrigue - prodrigue@lexismedia.ca

Un vestige minier historique disparaît après 75 ans d’existence

La fin de Mic Mac annonce le début d’une nouvelle ère de restauration de sites miniers

©TC Media - Patrick Rodrigue

Soixante-quinze ans après son ouverture, le démantèlement de l’ancienne mine Mic Mac signe la fin de toute une époque industrielle du Québec. Cependant, il annonce aussi le début d’une nouvelle ère en matière de restauration de sites miniers.

Opérationnelle de 1942 à 1947, la mine Mic Mac est située au nord-ouest des parcs à résidus de la mine Doyon, à quelques kilomètres de la mine Westwood d’Iamgold. Malgré sa très courte durée de vie, Mic Mac a néanmoins produit 117 600 onces d’or, 1760 onces d’argent et 2 535 300 livres de cuivre à partir de 725 000 tonnes de minerai.

C’est cependant son statut de dernière mine du Québec dotée d’infrastructures entièrement en béton qui lui confère un caractère unique. Lors de la Seconde Guerre mondiale, où l’utilisation des métaux était accordée en priorité à l’armée, on avait préconisé ce matériau pour compenser.

©TC Media - Patrick Rodrigue

Le site de la mine Mic Mac en septembre 2016. Déjà à ce moment-là, les bâtiments étaient devenus dangereux en raison de l’action combinée des intempéries et du froid sur le béton.

Trois mines avaient ainsi été construites de la sorte, mais East Sullivan et East Malartic ont depuis été démantelées. C’est maintenant au tour de Mic Mac de passer sous le pic des démolisseurs, signant la fin d’une époque industrielle.

Des lieux devenus dangereux

©TC Media - Patrick Rodrigue

Le démantèlement des infrastructures de l’ancienne mine Mic Mac survient 75 ans exactement après le début des opérations, en 1942.

«Cela fait partie de notre plan de restauration progressive du site Doyon/Westwood, a indiqué Isabelle Labrie, directrice des ressources humaines chez Iamgold Mine Westwood. Nous avons décidé d’accélérer les travaux à Mic Mac parce que l’endroit n’était plus sécuritaire. Le béton des bâtiments était très désagrégé, tandis que la dalle qui recouvrait le puits était décalée, laissant le trou partiellement accessible. Comme les clôtures avaient été forcées et que nous avons été témoins de plusieurs intrusions, nous voulions prévenir les accidents.»

Les travaux ont commencé vers le début d’octobre et devraient être complétés à la fin de novembre. Les ouvertures ont été sécurisées, tandis que les bâtiments seront démolis. Le béton sera ensuite concassé pour servir de remblai de restauration dans un autre secteur.

Avantages économiques, écologiques et sociaux

La restauration du site Mic Mac s’inscrit dans un projet beaucoup plus important de restauration progressive du site Mouska/Doyon/Westwood.

«Le fait de commencer dès maintenant au lieu d’attendre la fin des opérations nous confère un avantage économique, c’est sûr, mais nous ramenons aussi plus rapidement le site à l’état naturel pour la population. Nous réduisons également tous les risques rattachés à la gestion des ouvrages de rétention dans les parcs à résidus», a fait valoir Sylvain Lortie, surintendant à l’environnement chez Iamgold Mine Westwood.

Un modèle à suivre

Cet ambitieux projet a débuté par la remise à l’état naturel du site de la mine Mouska, dont les opérations ont pris fin à l’été 2014 après 23 ans d’exploitation. Les travaux devraient être finalisés en 2018. «Nous voulons en faire un site témoin d’une restauration idéale, un modèle à suivre», a mentionné M. Lortie.

Le personnel de Westwood a aussi débuté cette année la restauration progressive du site de la mine Doyon. Certains bâtiments inutilisés ont ainsi été démantelés ou le seront dans un proche avenir.

©Iamgold Mine Westwood

Outre la démolition des bâtiments de Mic Mac, les travaux de restauration comprennent aussi la sécurisation des anciennes ouvertures de la mine.

«Nous allons aussi pouvoir utiliser l’ancienne fosse Doyon pour disposer des résidus de Westwood. Cela va nous permettre d’amorcer la restauration du parc à résidus no 1 dès 2018 et, nous l’espérons, celle des parcs no 2 et 3 à partir de 2020. On parle en tout d’une superficie d’environ 20 kilomètres carrés. La roche stérile de nos haldes sera utilisée comme matériau de recouvrement. Il restera encore du travail à accomplir lorsque Westwood fermera ses portes, mais le gros de l’ouvrage aura été complété», a précisé Sylvain Lortie.

«On ne doit pas perdre de vue que nous vivons dans une région minière. C’est donc notre rôle d’être exemplaires. Et bien faire notre travail, c’est aussi faire ça», a souligné Isabelle Labrie.

Commentaires

18 juin 2023

jacquelingariepy

je ne comprend pas que le gourvernement nobligepas les mine de restorer leur cite quand il ferme il on le beurre et largent du beur cest fous

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