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21 novembre 2017

Patrick Rodrigue - prodrigue@lexismedia.ca

Le diplôme détrône l’expérience dans les mines

©Gracieuseté - Norcat

Le cliché voulant qu’en raison du manque de main-d’œuvre les mines embauches à peu près n’importe qui ne tient plus la route. Désormais, plus de deux entreprises sur trois exigent minimalement un diplôme d’études professionnelles (DEP).

C’est ce que révèle une analyse effectuée par l’Institut national des mines du Québec (INMQ) à partir d’un sondage réalisé à la fin de 2016 auprès de 16 entreprises minières, dont 71 % de l’Abitibi-Témiscamingue, et dont les résultats ont été publiés le 20 novembre, dans le cadre du congrès annuel Québec Mines.

Ces données ont aussi été mises en relief par rapport à un exercice similaire effectué en 2013. Leur examen guidera les futures orientations de l’INMQ pour soutenir le gouvernement québécois en matière d’éducation et de formation dans le secteur minier.

La formation avant l’expérience

D’emblée, il appert que les exigences minimales à l’embauche ont augmenté. Ainsi, alors qu’aucune entreprise n’avait mentionné le DEP en 2013, 69 % l’exigent à présent. La proportion d’entreprises exigeant au moins un diplôme d’études secondaires est quant à elle passée de 20 % à 56 %.

«Règle générale, les entreprises considèrent davantage les candidats qui détiennent un diplôme émis par le ministère de l’Éducation en lien avec la nature de l’emploi que toutes les autres expériences ou formations», précise l’INMQ dans son rapport.

Ainsi, la Formation modulaire du travailleur minier, qui était en 2013 considérée comme une exigence minimale dans près de 30 % des postes offerts, a vu son importance régresser au statut d’atout ou d’avantage, au même titre, par exemple, qu’une formation en secourisme. L’expérience professionnelle pertinente n’est, elle non plus, désormais plus considérée suffisante à l’embauche.

Informatique et électronique à la rescousse

Signe des temps, la formation en ligne, qui était absente en 2013, est maintenant utilisée par 93 % des entreprises minières. De cette proportion, 60 % ont déclaré y recourir à l’occasion, tandis que 20 % l’emploient de manière très fréquente. Les formations portant sur des notions de santé et sécurité sont les plus populaires.

La formation par simulateur d’engins miniers est également perçue par 100 % des répondants comme un moyen efficace de former de nouveaux opérateurs, tandis que 57 % croient qu’elle est aussi efficace pour les opérateurs expérimentés. Par contre, ces appareils ne sont utilisés que par 22 % des entreprises. La principale raison invoquée serait leur coût d’acquisition élevé.

Un monde en mutation

Pas moins de 71 % des répondants ont par ailleurs mentionné que des compétences en programmation sont de plus en plus recherchées. «Ces compétences sont nécessaires pour l’utilisation de logiciels spécialisés, de processeurs industriels et de robots», précise l’INMQ. Des connaissances en entretien de systèmes automatisés ont aussi été identifiées par 36 % des entreprises comme étant des compétences émergentes.

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