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31 octobre 2017

Patrick Rodrigue - prodrigue@lexismedia.ca

L’UPA d’Abitibi-Témscamingue réclame l’équité avec les autres régions

©TC Media - Patrick Rodrigue

Accaparement des terres, maintien de la gestion de l’offre, drainage des terres et prise en compte des particularités des régions éloignées, les préoccupations de la Fédération régionale de l’Union des producteurs agricoles d’Abitibi-Témiscamingue (UPA-AT) pour la prochaine année sont nombreuses.

Une quarantaine de délégués et d’invités ont assisté à la 49e assemblée générale annuelle de l’UPA-AT, qui cette année se tenait dans le quartier Évain de Rouyn-Noranda sous le thème «On fait tous partie de la recette». En point de presse, son président, Sylvain Vachon, a lancé un message clair: «On ne veut pas des promesses, on veut des résultats».

Le pouvoir de croître

En matière d’accaparement des terres, un phénomène qui touche toutes les régions, M. Vachon a insisté sur l’importance, pour le gouvernement, de mettre en place des mesures tangibles – et dotées des budgets appropriés – pour garantir l’occupation intelligente du territoire agricole. «Le fly in/fly out en agriculture, c’est aussi une réalité dans notre région, a-t-il déploré. Ce n’est pas comme ça qu’on habite le territoire et qu’on le développe de façon durable.»

Le président de l’UPA-AT a aussi milité en faveur du maintien de la gestion de l’offre, un système qui garantit un salaire raisonnable dans certaines productions, parmi lesquelles le lait, un secteur très important en Abitibi-Témiscamingue.

«Le Canada lance un bon message dans le cadre des négociations de l’ALÉNA, mais on demeure quand même un peu inquiets, a signalé Pierre Lemieux, vice-président général de la Confédération de l’UPA. On ne veut pas que l’agriculture devienne une monnaie d’échange de dernière minute. La gestion de l’offre, ça ne profite pas qu’aux producteurs. C’est une véritable filière économique qui se traduit par des milliers d’emplois.»

Des régions équitables

Sylvain Vachon a par ailleurs souligné l’importance de poursuivre le programme régional de drainage des terres. Doté d’un budget de 1 M $ par an pour des périodes de trois ans, celui-ci en est à sa dernière année.

«Après cinq ans, il a fait ses preuves, a fait valoir M. Vachon. Par contre, on est encore loin d’avoir rejoint la moyenne québécoise en termes de qualité des sols. Par souci d’équité avec les autres régions, le gouvernement doit le reconduire.»

Dans ce même souci d’équité, le président de l’UPA-AT a rappelé l’importance d’un programme pour répondre aux particularités des régions éloignées. «Ce matin, chez moi en Abitibi-Ouest, on avait six pouces de neige au sol. Or, il nous restait des récoltes à faire. On subira des pertes, c’est certain. C’est une contrainte parmi d’autres que les régions plus au sud n’ont pas à subir», a-t-il fait observer.

À quand la politique agricole?

Pierre Lemieux a profité de l’occasion pour rappeler au gouvernement l’importance de mettre en place une véritable politique du développement agricole, assortie d’investissements concrets. «On l’attend depuis plus de trois ans. Et ça fait trois ans qu’on se perd dans les consultations. Il est maintenant temps d’agir. Ça doit être livré avant les prochaines élections», a-t-il indiqué.

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