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11 décembre 2023

Michel Ducas - mducas@medialo.ca

La présidente de la CSN dans la région

Caroline Senneville est venue appuyer ses troupes en Abitibi-Témiscamingue

CSN grève Abitibi

©Le Citoyen-Michel Ducas - Le Citoyen Rouyn - La Sarre

Les syndiqués de la CSN manifestent devant divers établissements, dont le centre hospitalier de Malartic.

Les quelque 1600 professionnelles en soins membres du Syndicat interprofessionnel en soins de santé en Abitibi-Témiscamingue (FIQ-SISSAT) ont entrepris lundi matin une autre grève de quatre jours.  Les syndiqués veulent maintenir la pression sur le gouvernement Legault dans les négociations avec les employés du secteur public.  Et la situation est encore plus problématique en Abitibi-Témiscamingue, si on en croit le syndicat. 

Dans le contexte où les négociations entre les quelque 400 000 employés du secteur public et le gouvernement avancent à pas de limace, la présidente de la CSN, Caroline Senneville, a entrepris une tournée québécoise qui l’a menée ce lundi en Abitibi-Témiscamingue.  Au menu : des arrêts à Val-d’Or, Amos, Rouyn-Noranda et Malartic.  Dans ces négociations, la CSN représente les employés de soutien dans les Centres de service scolaire, dans les Cégeps, les enseignants des Cégeps, et d’autres catégories d’emplois dans le système de santé Québécois.  « On représente beaucoup de monde », dit Mme Senneville.   

Des avancées 

Malgré la lenteur des négociations, Mme Senneville estime que les choses avancent, surtout après la nomination d’un conciliateur.  « Les tables sectorielles avancent, et on travaille à la table centrale sur des dossiers comme les droits parentaux et les régimes de retraite, dit la présidente de la CSN.  Pour ce qui est des salaires, on espère que cette troisième vague de grèves, qui doit durer sept jours, va amener du mouvement à la table de négociations. » 

Caroline Senneville a un message pour les grévistes de la région.  « Je suis venue leur dire qu’ils ne sont pas seuls, a-t-elle affirmé en entrevue au Citoyen.  On veut leur dire que ce qu’ils font sur les piquets de grève a un effet sur les négociations.  On ne se mobilise pas pour rien.  Les gens ici sont combatifs pour les bonnes raisons.  Parce que ce que l’on demande au gouvernement, c’est de nous donner les moyens de faire un meilleur job, pour bien servir la population. » 

Des enjeux régionaux importants 

Nous avons rencontré Mme Senneville sur les piquets de grève de l’hôpital de Malartic, où elle a rencontré une poignée de braves qui ont affronté le froid pour manifester leur appui à leur syndicat.  Elle était accompagnée par le président régional, Félix-Antoine Lafleur.  « Nous sommes dans une situation particulière en Abitibi-Témiscamingue, rappelle M. Lafleur.  Les employés ont droit normalement à des primes de disparité régionale, qui permettent de compenser le coût de la vie plus élevé dans les régions.  Le Témiscamingue y a droit, tout comme le Nord-du-Québec.  Mais l’Abitibi, elle, n’y a pas droit.  Or, ces primes servent de primes d’attraction et de rétention.  On ne se mettra pas la tête dans le sable, on est en compétition ici avec les salaires qui se paient dans le secteur minier.  Ces primes sont donc absolument nécessaires. » 

Ces primes sont surtout importantes pour certains corps de métier.  « Par exemple, un électricien, dans le réseau de la santé, gagne 26$/h, alors qu’il pourrait faire jusqu’au double sur un chantier de construction, explique Félix-Antoine Lafleur.  C’est dur pour nous de retenir ces candidats.  On demande donc au gouvernement d’appliquer les primes pour les ouvriers spécialisés en plus de primes de disparité régionale.  On se doit de s’assurer que les gens arrivent dans nos établissements et qu’ils y restent. »    

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