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10 août 2023

Michel Ducas - mducas@medialo.ca

La Curatrice publique de passage dans la région

Nommée il y a un an, Me Julie Baillargeon-Lavergne veut voir la réalité sur le terrain.

Curatrice publique A-T

©Michel Ducas - Le Citoyen Rouyn - La Sarre

La Curatrice publique, Me Julie Baillargeon-Lavergne (à droite), a visité l’organisme La Maisonnée, de Malartic. Elle est en compagnie de la propriétaire, Manon Poudrier (au centre), et la directrice générale, Véronique P. Pelletier (à gauche).

Après 16 ans comme avocate au Curateur public, Me Julie Baillargeon-Lavergne se retrouve maintenant à la tête de l’organisme.  De son propre aveu, elle n’avait souvent qu’une connaissance juridique des dossiers.  Avec la tournée des régions que la Curatrice publique a entreprise, elle peut maintenant voir la réalité concrète des actions de son organisme sur le terrain.

Lors de sa rencontre avec Le Citoyen, Me Baillargeon-Lavergne sortait d’une visite à La Maisonnée, de Malartic, où elle a rencontré la propriétaire, Manon Poudrier, et sa fille, Véronique P. Pelletier, qui agit à titre de directrice générale.  « Elle font un travail admirable, affirme la Curatrice publique.  C’est une ressource intermédiaire importante pour la région de Malartic. » 

Avant sa visite à la Maisonnée, Me Baillargeon-Lavergne avait visité l’hôpital en santé mentale de Malartic, là où la Curatrice s’occupe de quelques dossiers.  D’ailleurs, pour toute l’Abitibi-Témiscamingue, 289 personnes sont sous le régime de protection publique de la Curatelle, alors que 158 personnes sont sous le régime de protection privée. 

En après-midi, la Curatrice a visité le Centre d’amitié autochtone et le Poste de police communautaire mixte autochtone (PPCMA).  

Dans la vie de tous les jours 

L’équipe de la Curatrice publique agit dans toutes les sphères de la vie des personnes dont elle s’occupe.  « Dans le cas du régime publique, ça va de la gestion financière des biens jusqu’aux rapports d’impôt, en passant par le logement, la nourriture et les soins, indique la Curatrice publique.  Dans le cas des régimes privés, ce sont souvent des proches qui sont désignés par le Tribunal pour s’occuper de ces personnes.  Dans ces cas précis, le rôle de la Curatrice est de superviser les services offerts aux bénéficiaires. » 

Parmi les objectifs de sa tournée provinciale, Me Baillargeon-Lavergne voulait améliorer la collaboration avec les Centres intégrés de santé et de services sociaux des régions (CISSS).  « Je trouvais important de rencontrer les intervenants dans tous les milieux de vie, que ce soient les ressources intermédiaires ou les CHSLD, de dire la Curatrice.  Nous voulons nous assurer que toutes les personnes sous la tutelle de la Curatrice obtiennent tous les services auxquels elles ont droit. » 

Changement de mentalités 

Difficile de parler de Curatelle sans évoquer les proches aidants.  Actuellement, la Loi leur met souvent des bâtons dans les roues, de l’aveu de Me Baillargeon-Lavergne.  Mais les mentalités changent, et la Curatrice publique s’ajuste graduellement à cette nouvelle réalité.  « L’automne dernier, nous avions rencontré les organismes communautaires et plusieurs autres intervenants, rappelle la Curatrice.  À la suite de ces consultations, le gouvernement avait adopté une réforme en novembre.  Cette réforme est venue modifier notre approche face à nos bénéficiaires.  De ce fait, maintenant, on évalue les capacités d’un individu plutôt que ses incapacités, ce qui nous permet de mieux interagir avec la personne. » 

Me Baillargeon-Lavergne attribue ce changement de mentalité à l’évolution de la société.  « Cela faisait 30 ans qu’il n’y avait pas eu de réforme législative au Curateur public, dit-elle.  On est en train de moderniser le cadre légal, et en cela on suit la tendance internationale, à savoir la Convention des Nations unies sur les droits des personnes handicapées. » 

Dans cette même veine, et pour s’ajuster à la réalité des proches aidants, la Curatrice publique a mis en place des mesures alternatives appelées Mesures d’assistance.  Ce processus s’adresse aux personnes qui souhaitent aider un proche sans passer par le processus judiciaire ni par une évaluation médicale.  « Il suffit de remplir un formulaire et de se soumettre à une petite enquête, indique la Curatrice.  Une fois acceptés, ils sont mis sur un registre.  Pour nous, c’est une façon de faciliter la vie des citoyens. » 

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