Le gratin de l’environnement minier mondial à Rouyn-Noranda

©La Frontière/Le Citoyen - Patrick Rodrigue

Des participants en provenance de partout au Canada, mais aussi des États-Unis, de la France, du Maroc, de l’Afrique du Sud, de la Tanzanie et de la Corée du Sud, pour ne nommer que ceux-là, sont attendus à Rouyn-Noranda, du 17 au 20 juin, pour la 6e édition du Symposium sur les mines et l’environnement.

Fruit d’une collaboration entre l’Institut de recherche en mines et environnement UQAT-Polytechnique, de l’Unité de recherche et de service en technologie minérale (URSTM) de l’UQAT, des gouvernements et de l’industrie minière, cet événement réunira environ 300 personnes autour de 27 conférences et des cours intensifs.

«Lorsque nous avons lancé le premier symposium, en 2002, la question de l’environnement préoccupait encore relativement peu le secteur minier. Depuis, le nombre de personnes qui travaillent dans ce domaine a explosé. À présent, on compte des équipes entières pour chaque mine», a fait valoir le président du comité organisateur, Denis Bois.

Quatre grands blocs

Un intervalle de trois ans s’écoule entre chaque édition afin de laisser le temps aux chercheurs de progresser dans leurs travaux. Les 18 et 19 juin, ils en présenteront le fruit et l’évolution.

«Nous allons procéder par quatre grands blocs: gestion des rejets miniers, prédiction et traitement des eaux, restauration des sites et développement durable ainsi que développement responsable et innovation minière. La journée du 20 juin sera consacrée à des visites de sites, mais aussi à des rencontres en mode solutions. C’est une nouveauté de cette année. On y reprendra des idées exposées au cours des deux jours précédents pour voir comment arriver à des applications concrètes», a détaillé M. Bois.

Les conférences seront aussi assorties d’une plénière sur la gestion intégrée des résidus miniers. «Un résidu ne doit pas être perçu comme un déchet. Il peut apporter une amélioration sur le plan de l’environnement en devenant un matériau pour la restauration progressive d’un site minier. Il peut aussi conduire à un gain économique en contribuant à réduire les coûts», a fait valoir Denis Bois.

Technique, pas politique

Le président du comité organisateur tient cependant à préciser que le symposium ne se traduira pas par de nouvelles obligations pour l’industrie minière. L’événement demeure avant tout l’occasion de partager des connaissances.

«On veut que ce soit un happening, a-t-il expliqué. C’est un rassemblement technique, pas politique. On ne veut pas dire à la société "il faut faire ça", mais plutôt dire "on peut faire ça, voici ce qui est faisable et comment".»

Un rôle majeur pour l’UQAT

Le 6e Symposium en mines et environnement sera aussi l’occasion de souligner de façon implicite l’importante contribution de l’UQAT à la recherche en environnement minier.

«Ça fait une trentaine d’années que nous nous consacrons à ce domaine particulier de recherche. Quand on a voulu se spécialiser dans un domaine de recherche minier, il ne se faisait pratiquement rien dans ce volet. On a donc sauté sur l’occasion. Grâce à notre partenariat avec Polytechnique, nous avons été capables de prendre le lead. Maintenant, nous sommes incontournables», a lancé Denis Bois, fraîchement retraité de l’URSTM après en avoir assumé la direction pendant de nombreuses années.

Il est encore possible de s’inscrire en ligne pour le symposium. Pour ce faire: http://rouyn-noranda2018.cim.org. L’événement se tiendra au Centre de congrès de Rouyn-Noranda et sera assorti d’un salon commercial.

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