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18 juin 2018

Horizon Thaï retire les vins américains de son menu

Horizon Thaï Vin

©Gracieuseté Horizon Thaï - Le Citoyen Rouyn - La Sarre

Le restaurant désire limiter au maximum sa consommation de produits américains.

La bataille que se mènent les États-Unis et le Canada en s’imposant tour à tour différentes sanctions économiques prend une tout autre tournure. Certains restaurateurs québécois ont décidé de boycotter des produits américains, dont Horizon Thaï de Rouyn-Noranda, qui a décidé de ne plus offrir aucun vin provenant du sud de la frontière.

Alors que plusieurs acteurs des milieux politique et économique dénonçaient fermement les surtaxes de 25 % sur l’acier et 10 % sur l’aluminium exigées au Canada et décrétées par le président Trump, le 31 mai, Jean-Philippe Perrier, copropriétaire du Horizon Thaï pensait déjà à réduire sa consommation de produits américains.

«Attention, nous ne sommes pas contre les États-Unis. Nous voulons simplement protester à notre façon contre les dernières sanctions du président Trump. Je crois qu’on a un pouvoir d’influence sur les clients, donc c’était important de le faire», explique-t-il.

Exercer une pression

Par son action de suivre le mouvement de protestation, le restaurant thaïlandais tente de démontrer qu’un effet boule de neige pourrait faire renverser certaines décisions de l’administration Trump.

«Par exemple, si je décide de réduire mes achats de produits américains de 10 000 $ à 15 000 $ par année et que tous les autres restaurateurs du Québec le font, peut-être qu’à coup de millions de dollars, ça peut faire bouger les choses et que la pression faite sur Trump finisse par venir de son propre pays», fait observer M. Perrier.

Impossible de tout éliminer

Malgré le fait que le restaurateur rouynorandien ait décidé de bannir temporairement les vins américains qu’il offrait à la carte, le temps que le conflit se règle, il est conscient qu’il ne pourra pas enlever tout ce qui est de provenance américaine.

«On ne se cachera pas qu’il est difficile d’éliminer tous les produits américains, particulièrement l’hiver, où certains produits locaux ne sont pas disponibles. Le vin est un choix judicieux puisqu’on a d’autres alternatives, mais lorsqu’on pense aux boissons gazeuses, là, c’est moins facile», admet M. Perrier.

«Je crois qu’on a un pouvoir d’influence sur les clients, donc c’était important de le faire» - Jean-Philippe Perrier

Encourager la région

Les aliments, particulièrement les fruits et légumes de l’Abitibi-Témiscamingue, se retrouvent autant que possible dans les choix de menu qu’offrent le restaurant. Jean-Philippe Perrier assure qu’il aime toujours mieux prioriser les produits de la région plutôt que ceux des États-Unis ou d’autres endroits du globe.

«Je suis de moins en moins du côté des opérations puisque j’ai une bonne équipe autour de moi, donc je peux me permettre d’analyser de nouvelles façons de faire pour encourager les producteurs d’ici», précise-t-il.

La promotion de ses partenariats avec la Néoferme d’La Turlture de La Motte, L’Éden Rouge de Guigues et les jardins Tomates & Camomille de Rouyn-Noranda sera faite tant en restaurant que sur les réseaux sociaux.

Assurant qu’ils ont l’appui de leurs clients de boycotter les vins américains, les copropriétaires Jean-Philippe Perrier et Émilie Roy travaillent à trouver des solutions de rechange afin d’éliminer d’autres produits des États-Unis.

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