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13 juin 2018

Patrick Rodrigue - prodrigue@lexismedia.ca

Tué par un arbre à Béarn, Guy Allard n’avait pas respecté les méthodes sécuritaires d’abattage

©La Frontière/Le Citoyen - Patrick Rodrigue

Le non-respect des méthodes sécuritaires d’abattage manuel a coûté la vie à Guy Allard, 59 ans, mort après avoir été heurté par la cime d’un arbre qu’il venait de couper. Son employeur, Transport Jolatem, n’a reçu aucun blâme.

C’est la conclusion à laquelle est parvenue la CNESST, dans un rapport d’enquête dont elle a publié les conclusions le 13 juin. Les faits remontent au 12 février. M. Allard travaillait alors comme superviseur du transport forestier pour Transport Jolatem, dans un chantier forestier localisé à l’est de Béarn, au Témiscamingue.

«En milieu d’avant-midi, Guy Allard a entrepris d’abattre quelques arbres afin de récolter du bois de chauffage pour son utilisation personnelle. Il a choisi un secteur où aucune récolte ni aucun transport n’étaient effectués. Pendant qu’il s’affairait à scier un arbre, un bouleau qu’il venait tout juste de couper, mais qui n’était pas tombé a subitement chuté et sa cime l’a percuté à la tête. Son décès a été constaté à l’hôpital de Ville-Marie», a relaté l’inspecteur Patrick Bourdages.

Non-respect des méthodes sécuritaires

L’enquête de la CNESST a démontré que M. Allard, bien qu’il eût suivi, un an plus tôt, une formation en abattage manuel, n’avait pas respecté les méthodes sécuritaires pour effectuer ce genre de travail.

«L’entaille d’abattage n’était pas assez profonde, tandis que le trait de coupe, qui sert à diriger l’arbre dans sa chute, avait été effectué plus bas que l’entaille. Il aurait dû être fait légèrement plus haut. L’inspection des lieux a d’ailleurs montré que les méthodes sécuritaires n’avaient pas été respectées sur au moins quatre arbres abattus par Guy Allard», a expliqué M. Bourdages.

Aucune sanction

«L’employeur n’a reçu aucune sanction puisque l’enquête a démontré que l’accident est survenu lors d’un travail personnel et qu’il n’avait pas été autorisé», a indiqué Ghislain Vallée, directeur santé et sécurité.

Selon les informations recueillies par la CNESST et les témoignages de travailleurs et de superviseurs, la récolte de bois de chauffage par les employés était autorisée par Transport Jolatem, mais seulement en-dehors des heures de travail. Or, M. Allard avait procédé durant son quart de travail.

«À la suite de l’accident, nous avons exigé de l’employeur qu’il resserre la gestion de la récolte de bois de chauffage à des fins personnelles par ses employés sur ses chantiers forestiers. L’employeur s’est conformé en l’interdisant en tout temps», a précisé M. Vallée.

La CNESST a réalisé une animation 3D pour expliquer le fil des événements. On peut la consulter ici.

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