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16 mai 2018

Patrick Rodrigue - prodrigue@lexismedia.ca

Des Abitibiens dans une prestigieuse compétition internationale d’ingénierie

Pour une troisième année d’affilée, l’ÉTS tentera de décrocher la première place

©Gracieuseté

Dans quelques jours, une équipe de l’École de technologie supérieure de Montréal (ÉTS) prendra part à une prestigieuse compétition internationale d’ingénierie avec comme objectif de remporter, pour une troisième année d’affilée, le premier prix. Sa particularité? Près de la moitié de ses membres sont d’anciens étudiants du Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue.

À la fin avril, le Club scientifique du pont d’acier Hercule de l’ÉTS a décroché la première place aux qualifications régionales Upstate New York de l’épreuve de construction d’un pont orchestrées par l’American Society of Civil Engineers à Troy, dans l’État de New York.

On passe pratiquement plus de temps là-dessus que pour nos études! -Philip-Paul Vachon

La tâche consistait à construire un pont en acier à la fois extrêmement léger et capable de soutenir une charge de 2500 livres en offrant le moins de déformation possible. La structure devait aussi pouvoir s’assembler en un minimum de temps à partir de pièces d’une dimension prédéterminée.

Beaucoup de travail

«Les règlements et les contraintes, qui changent chaque année, sortent à la fin de l’été. On consacre ensuite l’automne à déterminer quel modèle de pont serait le plus approprié. Après Noël, on passe à la phase de la construction et des tests. C’est très complexe puisqu’il faut calculer les moindres détails. Finalement, en mars et en avril, on se pratique pour le montage-démontage», a expliqué le Rouynorandien Philip-Paul Vachon, porte-parole du Club scientifique du pont d’acier Hercule de l’ÉTS.

Contre 250 universités

La victoire de l’équipe de l’ÉTS lui a ouvert la porte de la finale internationale de la National Student Steel Bridge Competition, qui aura lieu les 25 et 26 mai au campus Urbana-Champaign de l’Université de l’Illinois, à environ 200 km au sud de Chicago.

©Gracieuseté

Le Club scientifique du pont d’acier Hercule de l’ÉTS, posé ici devant son pont, pourrait réaliser un record cette année à la compétition internationale. «Lors de nos pratiques, ça nous a pris moins de deux minutes pour monter et démonter notre pont», a m

M. Vachon et sa vingtaine d’acolytes affronteront alors des équipes en provenance d’environ 250 universités, surtout des États-Unis et du Canada, mais aussi de la Chine, du Mexique et de quelques autres pays. Les seules qui ne seront pas là sont les universités européennes. Elles ont leur propre compétition.

«C’est très stimulant. On passe d’ailleurs pratiquement plus de temps là-dessus que pour nos études! On y apprend vraiment plein de choses. Ça fait de nous de meilleurs ingénieurs. Et ça se place drôlement bien dans un c.v. C’est un gros défi à relever, mais comme nous avons terminé en première position les deux dernières années, je pense bien que nous allons encore monter sur le podium cette année. J’ai confiance», a lancé Philip-Paul Vachon.

Travail d’équipe

Cette confiance, c’est grâce au travail d’équipe que M. Vachon l’entretient. Il y a trois ans, en compagnie de Kathie Soucy et Jean-Sébastien Paul, deux autres Rouynorandiens, il a jeté les bases de ce qui allait devenir le Club scientifique du pont d’acier Hercule de l’ÉTS.

«De fil en aiguille, nous avons recruté d’autres étudiants, dont environ la moitié proviennent du Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue, a indiqué Philip-Paul Vachon. Selon l’ÉTS, c’est assez particulier qu’un groupe provenant d’un même collège s’implique dans une telle équipe.»

Soutenus par Audet & Knight

Cette fierté régionale s’étend jusqu’à la recherche de commanditaires. Cette année, la popularité du groupe est devenue telle que les étudiants sont parvenus à amasser quelque 40 000 $ sans le soutien de l’ÉTS.

«À elle seule, les gens de Construction Audet & Knight de Rouyn-Noranda nous ont donné 5000 $. C’est un de nos plus importants supporteurs. Même si nous ne demeurons plus dans la région, nous trouvons ça vraiment très bien qu’ils tiennent à encourager des gens de l’Abitibi-Témiscamingue. Nous tenons d’ailleurs à les en remercier», a conclu M. Vachon.

Les Abitibiens de l’équipe de l’ÉTS

- Philip-Paul Vachon (Rouyn-Noranda)
- Kathie Soucy (Rouyn-Noranda)
- Jean-Sébastien Paul (Rouyn-Noranda)
- Edward Labonté (Val-d’Or)
- Jean-Michel Desroches (Amos)
- Mathieu Aumond (La Sarre)
- Ugo Brunet-Richer (Rouyn-Noranda)
- Jordan Verville (Rouyn-Noranda)
* François Michaud (Val-d’Or) et Miguel Ducharme-Massy (Notre-Dame-du-Nord) étaient inscrits dans l’équipe au début de l’année, mais ont quitté en cours de route.

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