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18 avril 2018

Thierry de Noncourt - tdenoncourt@lexismedia.ca

La présidente de la FIQ vient haranguer ses troupes

©Photo La Frontière/Le Citoyen – Thierry de Noncourt

La nouvelle présidente de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ), Nancy Bédard, était de passage à Rouyn-Noranda, le 18 avril, pour motiver ses troupes, rencontrer la partie patronale et dénoncer la lenteur des négociations.

Une grande tournée de la région a été organisée, avec des visites prévues à Témiscaming-Kipawa, Ville-Marie, Rouyn-Noranda, La Sarre, Macamic, Amos, Val-d’Or et Malartic.

«Je suis toute la semaine en région, jusqu’au vendredi. Je veux vraiment aller voir tout notre monde, les infirmières, infirmières auxiliaires et inhalothérapeutes, connaître et échanger sur la réalité de la région», a-t-elle confié. La FIQ est en campagne sur l’enjeu des ratios patients/professionnels, le rehaussement des postes (temps plein) et la stabilité des équipes, entre autres.

Réalités régionales

Pour la présidente, les réalités régionales diffèrent de celles des grands centres. Un effort particulier doit être entrepris ici, notamment en raison des grandes distances à parcourir et pour la rétention du personnel. Elle soutient en avoir discuté avec le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, qui aurait été en accord avec cette vision.

Mme Bédard a décoché une flèche contre la haute direction du CISSSAT en exprimant son inquiétude par rapport au laxisme de la partie patronale. «Depuis quelques années, ici, la mauvaise planification de main-d’œuvre, ce sont les professionnelles en soins qui en font les frais, mais c’est aussi la population. Les services à la population sont fragilisés, il y a un laxisme, certainement pas une urgence d’agir de l’employeur», a-t-elle soutenu.

Elle devait rencontrer le PDG du CISSSAT, Yves Desjardins, le 18 avril en après-midi. «Il semblerait, dans ce qu’il dit publiquement, qu’il aurait comme objectif de s’assurer d’être attractif, de faire de la rétention de personnel, d’être un employeur de choix. Cependant, ce que ses équipes, qui travaillent avec les mesures à mettre en place et à négocier, déposent, c’est tout le contraire. Ce sont des reculs importants dans les conditions de travail. On ne tente pas de les bonifier, mais on parle plutôt de flexibilité, de mobilité à outrance», a-t-elle dénoncé.

Selon Nancy Bédard, il s’agit de reculs majeurs qui menacent de faire fuir les professionnelles en santé de la région ou de les pousser vers le privé. Elle souhaite que la partie patronale fasse preuve de plus de bonne volonté, d’autant plus que le gouvernement aurait signifié qu’il disposait de l’argent nécessaire pour pallier aux problèmes rencontrés.

«Surtout qu’il a largement récompensé les médecins, qui ont obtenu la part du lion en santé, alors que les autres travailleurs de réseau se retrouvent dans des situations de plus en plus intenables, où les infirmières en sont à multiplier les appels de détresse à travers les médias sociaux et traditionnels», a-t-elle fait valoir.

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