09 mars 2018

Patrick Rodrigue - prodrigue@lexismedia.ca

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©Gracieuseté - North American Lithium

Au début de février, l’Agence canadienne d’évaluation environnementale (ACEE) a publié un communiqué laconique pour inviter la population à se prononcer sur une analyse des impacts environnementaux possibles de la mine de lithium de La Corne. Les gens avaient jusqu’au 7 mars pour envoyer leurs commentaires par écrit.

«Il s’agit de la dernière occasion pour le public de commenter le projet proposé, précisait alors l’ACEE. Dans une prochaine étape, la ministre de l’Environnement prendra en considération le rapport d’étude et les commentaires reçus de la part du public et décidera si le projet est susceptible d’entraîner des effets environnementaux négatifs importants.»

Assujetti à une ancienne loi

Le problème, c’est que North American Lithium n’est plus un projet en développement depuis le 2 juin 2017, mais bel et bien une mine en opération. Il y a donc lieu de s’interroger sur la pertinence d’une consultation environnementale rendu à ce moment-ci.

«Le projet est assujetti à une étude conformément à l’ancienne Loi canadienne sur l’évaluation environnementale, et ce, depuis le 1^er juin 2012. Le promoteur de l’époque, Canada Lithium, avait choisi d’entreprendre certaines activités même si l’évaluation n’avait pas été complétée puisque, selon lui, celles-ci n’entraînaient pas d’effets environnementaux nécessitant une autorisation fédérale», a expliqué Marissa Harfouche, conseillère en communications à l’ACEE.

Selon les règles

Depuis que North American Lithium a repris l’exploitation du gisement, l’entreprise a fourni à l’ACEE, en novembre 2017, les derniers éléments d’information dont celle-ci avait besoin pour achever son analyse approfondie. C’est ce document qui est présentement soumis à la consultation publique. De plus, les opérations actuellement en cours sont soumises aux exigences du Règlement sur les effluents des mines de métaux afin d’assurer la protection des plans d’eau.

«En tenant compte de la mise en œuvre des mesures d’atténuation proposées et des engagements pris par le promoteur, nous avons conclu que le projet n’est pas susceptible d’entraîner des effets environnementaux négatifs importants», a mentionné Mme Harfouche.

Ce sera toutefois à la ministre fédérale de l’Environnement, Catherine McKenna, de déterminer si la mine North American Lithium est acceptable ou non sous sa forme actuelle. Advenant une réponse négative, la porte-parole de l’ACEE n’a pas été en mesure de préciser les impacts que cela entraînerait sur les opérations de la mine.