08 mars 2018

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©Photo gracieuseté – Cannabis Abitibi

«Tout est parti avec mes frères: on a commencé à investir dans la bourse du cannabis médical, a raconté Maxime Bégin, un des investisseurs du projet. On s’est mis à lire sur le sujet et on en a discuté avec un ami qui avait déjà fait les démarches et parti une entreprise similaire et on a décidé d’aller de l’avant.»

Processus fastidieux

L’entreprise, dont le nom sera Cannabis Abitibi, espère produire d’ici 2019. Le groupe devrait présenter son projet d’ici la fin du mois de mars.

Toutefois, le processus d’accréditation auprès de Santé Canada est long et fastidieux. Des vérifications d’antécédents judiciaires doivent être faites auprès des demandeurs. Santé Canada veut s’assurer qu’il n’y ait aucune chance que du cannabis puisse se retrouver sur le marché noir.

«C’est vraiment un processus difficile. Juste pour le plan d’affaires et la sécurité, les gens de Santé Canada sont très exigeants. On doit faire affaire avec des firmes externes. On parle de dossiers de près de 1000 pages, et la plupart des formulaires sont en anglais. Heureusement on a la chance d’être bilingues», a expliqué M. Bégin.

Des infrastructures à Sainte-Germaine-Boulé

Puisque ce type de production ne peut pas se faire pas au champ, un immeuble devra être construit à Sainte-Germaine-Boulé. «Ce ne sera pas une serre. Ça va vraiment être un bâtiment fermé», a précisé Maxime Bégin.

Un terrain a d’ailleurs été acheté spécifiquement pour l’entreprise. Puisqu’il s’agit d’une entreprise agricole, l’immeuble pourra être construit sans obtenir de dérogation auprès de la Commission de protection du territoire agricole du Québec.

Les promoteurs ont déjà obtenu le soutien des élus municipaux. Ils espèrent pouvoir commencer les travaux à l’été 2018.

Une trentaine d’emplois

Pour le démarrage, Cannabis Abitibi pense employer une trentaine de personnes. «À notre capacité optimale, on pourrait avoir jusqu’à 45 employés», a souligné Maxime Bégin. Les employés devront passer une vérification de sécurité. Les candidats qui auront des antécédents judiciaires ne pourront pas y travailler.

Cannabis récréatif

À l’été 2018, le cannabis récréatif devrait être légalisé par le gouvernement Trudeau. Or, l’agriculteur Maxime Bégin ne veut pas s’avancer sur la possibilité de produire également du cannabis récréatif tant que la loi ne sera pas en vigueur. Pour l’instant, il préfère consacrer ses efforts au projet de cannabis médical.