06 février 2018

Thierry de Noncourt - tdenoncourt@lexismedia.ca

Partager sur les réseaux sociaux

©Photo La Frontière/Le Citoyen – Thierry de Noncourt

L’application mobile gratuite RÉSO, pour Réseau, Écoute, Sécurise et Oriente, sera lancée en avril dans le but d’aider les personnes aux prises avec des pensées suicidaires. Les usagers auront la chance d’échanger avec d’autres sur RÉSO en plus d’avoir accès à des ressources 24 heures par jour sept jours par semaine pour parler, être écoutés ou clavarder.

Le nouveau service permettra, entre autres, de rejoindre plus facilement les nouvelles générations.

«Notre service 24h/24h existe déjà, tant pour la ligne d’intervention téléphonique que pour le tchat interactif qui existe déjà sur le site besoinaide.ca. Cependant, ce qu’on aura avec l’application, c’est un système pour aider les jeunes à se protéger eux-mêmes, à déceler les signes chez eux qui peuvent les faire basculer vers une détresse psychologique plus grande, avoir accès rapidement aux ressources et, grâce à la géolocalisation, avoir accès à la ressource d’aide la plus proche, CLSC, centre de prévention du suicide, ligne d’intervention ou 9-1-1», a expliqué Mélanie Tremblay, directrice générale du Centre de prévention du suicide d’Amos. Les usagers pourront aussi se créer un réseau de contacts autour d’eux.

L’application a été développée dans la région. Son financement a été rendu possible grâce à l’implication de quatre personnes du syndicat Unifor-Québec. Ensemble, elles ont amassé 16 500 $ pour le projet.

La Journée éducative régionale en prévention du suicide 2018 a eu lieu à Rouyn-Noranda et a accueilli 179 personnes. La journée se déroulait dans le cadre de la Semaine de prévention du suicide, du 4 au 10 février.

Trop élevé en région

Le taux de suicide en Abitibi-Témiscamingue demeure le plus élevé au Québec avec 23,6 victimes par 100 000 personnes contre 13,3 pour l’ensemble de la province. En 2014, il y a eu 1125 suicides au Québec, soit une moyenne de trois par jour. Les hommes sont surreprésentés dans ces statistiques, alors que 845 sont passés à l’acte, soit 75 % du lot. Les personnes âgées de 45 à 64 ans ont été les plus nombreuses victimes avec 523 suicides. L’autre groupe le plus représenté est celui des 25 à 44 ans, avec 364 victimes.