Carrières dans votre région Avis de décèsÉdition Électronique Rabaischocs.com

Recherche

Recherche par terme

Journaliste

Date de parution

_

Catégories

Actualités

Retour

29 juin 2017

Thierry de Noncourt - tdenoncourt@lexismedia.ca

CULTURAT, une initiative phare pour l’UNESCO

Arbre clés Culturat

©Le Citoyen - Thierry de Noncourt

Qui aurait pu se douter, il y a quinze ans, alors que l’économie était morose et que l’Abitibi-Témiscamingue était confrontée à l’exode de ses jeunes, qu’une démarche culturelle locale dynamiserait le tourisme et la fierté des gens de la région en plus d’être reconnue mondialement?

La démarche CULTURAT continue de susciter l’attention. Déjà en 2015, Mathias Bizimana, chargé de programme, Culture et patrimoine mondial à la Commission canadienne pour l’UNESCO, avait exprimé son admiration pour la démarche.

«Au moment où la Communauté internationale se penche à New York sur ce que pourra être l’agenda international de développement avec un accent sur les objectifs de développement durable pour la période 2016-2030, il est clair que CULTURAT ne peut qu’attirer l’attention des grandes instances internationales», avait-il dit.

Cette année, il propose que des représentants internationaux de l’UNESCO participent à une visite en région.

«L’objectif […] est d’amener l’UNESCO à inscrire sur son radar et dans ses rapports le projet CULTURAT comme une initiative phare des bonnes pratiques que l’Organisation doit partager avec l’ensemble de ses États membres», a-t-il écrit, à Randa Napky, directrice générale de Tourisme AT, le 2 mai dernier.

«Je voulais partager ça, parce que je trouve que c’est important et que ça nous rejoint. Nous allons lancer une invitation officielle [à l’UNESCO]», a déclaré, émue, Mme Napky.

«Vous avez remarqué que Randa a beaucoup d’émotion. Quand on veut réaliser de grandes choses, ça prend de l’émotion. CULTURAT ça amène de l’émotion» a déclaré Émilien Larochelle, président de Tourisme AT.

Un projet de société

Selon les chiffres fournis par l’Association touristique régionale, 91% des gens estiment que CULTURAT est un projet de société positif et 69% ont effectué un geste dans le sens de la démarche.

Embellissement

Dans le cadre de CULTURAT, Tourisme AT a lancé la formule Participe au décor, nouvelle mouture, où des organismes sont invités à participer à l’embellissement et au verdissement de leur communautés.

Lors des années précédentes, le projet s’adressait plus spécifiquement aux citoyens. Cette année, quatre pépinières ont été jumelées à des organismes pour réaliser des projets collectifs. En Abitibi-Ouest, le Carrefour Jeunesse-Emploi veut revaloriser un espace délaissé; à Rouyn-Noranda, l’équipe de Ma Noranda participera à l’aménagement de la ruelle de l’avenue St-François; à Pikogan, un terre-plein sera aménagé et à Val-d’Or, différents terre-pleins seront embellis.

Des végétaux en partage

Dans le cadre de CULTURAT, le restaurant Le Cachotier de Rouyn-Noranda a réalisé un potager public dans des jardinières et l’a rendu disponible. Desjardins a aussi mis à disposition de ses membres quelques dizaines de plants de fraises, qui ont été distribués dans le cadre d’une conférence de presse de CULTURAT, le 29 juin. Le jardin communautaire de la botte de pine, du parc À fleur d’eau, s’inscrit aussi dans la démarche.

Le choc d’une immigrante en AT

Randa Napky est né en Égypte de parents syriens. Elle a raconté le choc qu’elle a vécu, la première fois qu’elle est débarquée en région.

«Je suis arrivée en 1967 et on s’est établis à Thedford Mines, une région minière. En 1982 je suis arrivée en AT pour travailler, j’avais étudié en technique minière. J’avais entendu plusieurs commentaires sur la région, tous négatifs. Je suis arrivée à l’aéroport, le 22 mai, il neigeait. J’ai pleuré tout le long du trajet entre l’aéroport et le centre-ville. Mon sentiment à l’époque, je trouvais ça laid, il y avait des tas de ferraille partout, la majorité des maisons n’avaient même pas d’escalier ou de galerie à l’avant. J’ai été traumatisée jusqu’à ce que je rencontre les gens d’ici et là, j’ai vécu l’émancipation des gens de l’AT, qui m’a marquée à vie! Aujourd’hui, je suis reconnaissante à ma mère Terre adoptive, qui est l’AT. On a voulu, avec la démarche CULTURAT de Tourisme AT, redonner à la Terre», a déclaré Randa Napky, directrice générale de Tourisme AT.

Commentaires

Inscrivez votre commentaire

Politique d'utilisation Politique de confidentialité

Agence Web - Caméléon Média